L'affiche est belle, épurée, mystérieuse. Elle laisse entrevoir un film à mi-chemin entre la pureté et la violence. Peut-être l'histoire d'un enfant devenu gangster. Il n'en est rien. Ce petit film français (petit par le budget) de Samuel Benchetrit (Janis et John) surtout connu pour avoir été l'un des compagnons de Marie Trintignant est surtout très ennuyeux. S'inspirant de certains films de Tarantino dans le découpage de son film (5 chapitres au menu), il n'arrive pas à y insuffler ce coté noir et âpre mêlé de second degré qui font le succès du réalisateur américain. On est tout de même plus dans la comédie que dans le film de gangsters qui n'a de gangster que le titre. En effet, pour résumer, ce film dépeint la vie de personnages qui n'ont plus que le vol ou le crime pour s'en sortir : et cela, s'en être de véritables gangsters. L'épisode avec Bouli Lanners en kidnappeur au grand coeur est le plus réussi et le plus drôle. Anna Mouglalis et Edouard Baer s'en sortent bien aussi. Par contre, les épisodes avec Jean Rochefort et celui avec Bashung et Arno surtout sont très difficile à affronter tellement ils m'ont semblé vides, lents, endormants. D'ailleurs je n'ai pas réellement compris l'intérêt de l'histoire entre les deux chanteurs : faut-il comprendre qu'il y ait un gangster parmi eux ? lequel alors ? celui qui jadis a volé une chanson à l'autre ? ou l'autre qui vole les nouvelles créations du premier ? Bref. C'est lourd, sans intérêt et au final, très décevant.
lundi 28 décembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... J'ai toujours rêvé d'être un gangster
L'affiche est belle, épurée, mystérieuse. Elle laisse entrevoir un film à mi-chemin entre la pureté et la violence. Peut-être l'histoire d'un enfant devenu gangster. Il n'en est rien. Ce petit film français (petit par le budget) de Samuel Benchetrit (Janis et John) surtout connu pour avoir été l'un des compagnons de Marie Trintignant est surtout très ennuyeux. S'inspirant de certains films de Tarantino dans le découpage de son film (5 chapitres au menu), il n'arrive pas à y insuffler ce coté noir et âpre mêlé de second degré qui font le succès du réalisateur américain. On est tout de même plus dans la comédie que dans le film de gangsters qui n'a de gangster que le titre. En effet, pour résumer, ce film dépeint la vie de personnages qui n'ont plus que le vol ou le crime pour s'en sortir : et cela, s'en être de véritables gangsters. L'épisode avec Bouli Lanners en kidnappeur au grand coeur est le plus réussi et le plus drôle. Anna Mouglalis et Edouard Baer s'en sortent bien aussi. Par contre, les épisodes avec Jean Rochefort et celui avec Bashung et Arno surtout sont très difficile à affronter tellement ils m'ont semblé vides, lents, endormants. D'ailleurs je n'ai pas réellement compris l'intérêt de l'histoire entre les deux chanteurs : faut-il comprendre qu'il y ait un gangster parmi eux ? lequel alors ? celui qui jadis a volé une chanson à l'autre ? ou l'autre qui vole les nouvelles créations du premier ? Bref. C'est lourd, sans intérêt et au final, très décevant.
mercredi 23 décembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... L'échange (Changeling)
Magnifique film de Clint Eastwood, L'échange raconte le combat d'une femme pour retrouver son fils disparu. Après une louche enquête de police, un garçon que les forces de l'ordre prétendent être le fils disparu va être remis à la mère qui niera toujours que ce dernier est son enfant ... au risque d'être prise pour une folle. Inspiré de véritables faits, cette histoire serait restée un simple fait divers si Mister Eastwood n'était passé par là. Il confirme une fois de plus son art de raconter des histoires où le suspense monte en puissance dans la plus digne lignée des maîtres du genre. Il sait nous montrer sans exagération ni irréalisme le combat perdu d'avance et le piège dans lequel s'enfonce son personnage principal (convaincante Angelina Jolie) seule face au pouvoir en place bien décidé à redorer son image chancelante. L'injustice criante nous prend aux trippes et on ne voit pas d'issue de secours à ce cauchemar. C'est aussi l'occasion, dans ce film, d'aborder la condition féminine dans les années 20 alors que toutes les institutions sont régies par l'homme. Si vous n'avez pas vu L'échange, sorti juste avant Gran Torino et avant d'aller découvrir Invictus le 13 janvier, je vous conseille fortement ce pur moment de cinéma où selon moi, tout est réunis pour vous faire vibrer !jeudi 17 décembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Une femme sous influence (A woman under the influence)
Mon premier film de John Cassavetes ! La réputation de ce metteur en scène m'était depuis longtemps connue. Grâce à Arte, mon attente de voir un jour un de ses films a pris fin. Mais malheureusement, c'est une découverte en demi-teinte. Une femme sous influence réunit Peter Falk (Columbo) et Gena Rowlands (femme de Cassavetes) dans un drame dont le sujet était sans doute tabou à l'époque (années 70); en tout cas peu expoité au cinéma. C'est donc avec un certain recul qu'il faut voir ce film sans quoi on risque de s'y ennuyer voire s'endormir (je l'ai vu en deux soirs...). Il raconte la vie d'un couple dont le femme Marie-Belle, mère très aimante, est une peu folle. Son mari l'aime comme elle est et tente de sauver les apparences. Tout pourrait bien se passer s'il n'y avait pas la famille, les amis qui on leur point de vue sur cette situation qui, pour certains, est inacceptable; Marie-Belle ne méritant que l'asile. Cassavetes filme une histoire d'amour. Mais les scènes de vie quotidienne, les repas avec les amis, les dialogues sont longs, semblent inutiles pour faire avancer l'histoire et finissent parfois par énerver tant on a du mal à entrer dans le film. Par contre, il est surprenant de se rendre compte, qu'à la fin du film, combien on s'est attaché aux personnages et à l'actrice principalement que Gena Rowlands interprète magnifiquement. En somme, je peux parier que ce film ne vous plaira pas mais la renommée de son réalisateur ne peut pas être jugée par un seul de ses films. L'avenir et d'autres films m'ouvriront peut-être les yeux... A suivre.
lundi 14 décembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... My name is Joe
A Glasgow, Joe, 37 ans, au chômage et ex-alcoolique est en pleine reconstruction. Entraineur d'une petite équipe de foot, il ne vit que pour les matchs dominicaux. Cette équipe réunit les jeunes des quartiers défavorisés lesquels sont soutenus infailliblement par leur ami et père de subsitution Joe (magnifiquement interprété par Peter Mullan, prix d'interprétation masculine à Cannes en 1998). Parmi eux, le jeune Liam - jeune père de famille dont la copine est droguée et prostituée - va se retrouver mêlé aux trafiquants à qui il doit une lourde dette. Et Joe va de fait, s'en mêler aussi. Raconté comme cela, ce film de Ken Loach est un vrai mélodrame. Mais si vous connaissez un peu les films du célèbre cinéaste social, vous saurez aussi que ce film ne peut pas seulement raconter le coté sombre de la vie des rejetés de la société britannique. Ken Loach distille de l'espoir, par petites touches : le football est une première touche (voir aussi Looking for Eric), l'humour en est une autre, l'amour enfin complète le tableau. L'histoire naissante entre Joe et une assistance sociale est semée d'embuches : l'espoir est donc permis mais les vrais problèmes sont malgré tout présents : comment sortir au restaurant avec celle que l'on aime quand on n'a pas un rond. Il faut aussi voir ce film comme une critique voire une revendication contre le système Tatcher des années 80 qui a mis au banc de nombreuses personnes. Loach leur rend hommage et démontre toute l'humanité et la solidarité qui subsiste dans l'Angleterre de ceux qui n'ont rien. Vous l'aurez compris : ce film humaniste est beau, sensible, parfois violent mais toujours juste et d'une réalité qui fait forcément réfléchir. N'est-ce pas d'ailleurs l'objectif d'un film de Ken Loach ?
samedi 12 décembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Intolérable cruauté (Intolerable cruelty)
Jusqu'à Burn after reading en 2008, j'avais aimé tous les films des frères Coen dont un nouveau film est toujours une pépite à découvrir (mes préférés : Le grand saut, Barton Fink, Fargo, No country for old men). Malheureusement, la déception fut grande avec Burn... . Intolérable cruauté vient compléter cette courte liste des films ratés des Coen, selon moi. L'histoire : un avocat spécialiste des divorces (George Clooney) s'ennuie dans son métier. Tout va changer lorsqu'il va rencontrer la femme de l'un de ses clients qui se trouve être encore plus manipulatrice que lui. Après l'avoir déplumée de tous ses droits, l'avocat savoure sa victoire. Mais c'est sans compter l'esprit de revanche qui anime cette femme (Catherine Zeta-Jones) dont les plans vont dépasser tout ce que Clooney aurait pu imaginer. Attention : ce film est une comédie, un peu lourde, où Clooney en fait des tonnes. Zeta-Jones est plus subtile mais le scénario trop plat dessert les acteurs qui font du mieux qu'ils peuvent. Mais où est passé l'esprit satirique des frères Coen ? Où est ce petit quelques chose de choquant qui fait de leur cinéma, un des plus indépendants des 20 dernières années ? On rigole peu dans cette comédie potache, les rebondissements sont téléphonés et finalement on s'ennuie ferme. Un coup d'épée dans l'eau...
jeudi 10 décembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... 99 francs
99 Francs est avant tout un best-seller, écrit par Frédéric Beigbeder et sans doute inspiré de sa propre expérience. Je n'ai pas lu le livre. Cependant, après que l'on m'ait souvent vanté cette expérience cinématographique, cousine éloignée de Las Vegas Parano, c'est avec un réel plaisir que j'ai pu enfin découvrir le film de Jan Kounen (Dobermann). En gros, le film raconte les dérives de notre société de consommation dans ce qu'elle peut avoir de plus cynique et de plus déshumanisant : la publicité et ceux qui la font. Jean Dujardin y incarne un talenteux publicitaire plutôt égocentrique, la renommée l'ayant rendu accro à la coke. Le film commence par le début ... de la fin. La prise de conscience tardive de la démesure de sa vie, une belle histoire d'amour trop vite gachée, vont mener Octave Parango (Dujardin) vers la libération de son esprit pris au piège de ce qui a fait sa gloire. On se marre beaucoup dans 99 francs (Dujardin et Quivrin y sont très drôles). La mise en scène est très aérée, les états d'âmes de nos drogués du boulot (au sens propre comme au figuré) passant facilement à l'animation un peu comme dans le précédent film de Kounen : Blueberry. C'est un peu en cela qu'il ressemble au film de Gilliam (Las Vegas Parano) notamment en montrant comment la drogue modifie la perception du monde et mène à la destruction. Si Beigbeder a vu et vécu tout ca, et bien on se demande comment il en est sorti.
mardi 8 décembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Millénium, le film (Män som hatar kvinnor)
Je ne pouvais pas passer à coté du film tiré d'un des plus célèbres romans de ces dernières années. Donc ca y est : je l'ai enfin vu ! Et je suis plutôt agréablement surpris. En général, ce type de film est souvent décevant comparé au roman, à quelques exceptions près (Harry Potter, Shining). Dans ce cas, le 1er tome des aventures de Mikael Blomkvist et de Lisbeth Salander écrit par Stieg Larsson est un très bon polar dont l'histoire est somme toute classique : le succès étant certainement dû au travail sur les personnages. Le roman (comme le film) raconte l'enquête d'un célèbre journaliste suédois pour retrouver le meurtrier d'une jeune femme morte 40 ans plus tôt. Aidé d'une pro de l'informatique, il va découvrir les secrets sombres d'une riche famille. Le film dure plus de 2h30 mais quand on a lu le roman, le temps passe vite : la curiosité de voir chaque passage mis en scène l'emportant sur le rythme de l'histoire. Le réalisateur a fait les bons choix de coupes ne laissant que l'essence même de ce qui rend cette histoire glaçante à souhait. Par exemple, la maîtresse de Mikael est inexistante, de plus, le coté coureur de jupon du héros a complètement disparu. D'un autre coté, les tendances nazies de certains personnages sont mises en avant tandis que la mise en place du personnage de Lisbeth reste insoutenable ... comme dans le roman. En conclusion, ce bon thriller ravira les connaisseurs comme les novices et ceci grâce en partie à la qualité des acteurs et notamment Noomi Rapace qui joue le rôle de Lisbeth et qui commence là une carrière qui, je pense, lui fera quitter sa Suède natale.
lundi 7 décembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Les infiltrés (The departed)
Remake du très intéressant film hongkongais Infernals Affairs sorti 4 ans plus tôt, Les infiltrés est une oeuvre magistrale. Ce film marque la 3ème collaboration entre Martin Scorcese et Leonardo DiCaprio. Coté nouveaux venus, Matt Damon et Jack Nicholson complètent l'affiche. Avec un réalisateur de cette trampe et des acteurs, sans doute les meilleurs de leur génération, on pouvait s'attendre à un grand film : mais le résultat est haut-delà de ça encore. Il raconte la lutte sans merci entre deux infiltrés - l'un de la pègre irlandaise infiltré dans la police de Boston (Matt Damon); l'autre, jeune flic infiltré des mois durant dans le clan du premier dont Jack Nicholson est le célèbre parrain. Chacun tentant coûte que coûte de découvrir le visage de l'autre. Coté suspense, Les infiltrés fait très fort et il sait mettre en valeur ses acteurs; chaque scène devenant anthologique. Martin Scorcese dont on connait largement la filmographie (Taxi driver, Les affranchis, Raging Bull) est au top de sa forme revisitant complètement l'oeuvre originale en lui apportant cette touche americano-irlandaise et ces histoires de gangsters qui lui sont propres. Oscar du meilleur film , celui du meilleur réalisateur, c'est une sorte de couronnement de carrière, de celles qui ne connaissent pas de faux-pas. Espérons que Shutter Island (qui sortira en mars 2010, avec toujours DiCaprio) sera aussi convaincant. On en salive d'avance !La bande-annonce en VO :
Hier soir, j'ai vu ... Arthur et la vengeance de Maltazar
Au voleur ! Pas Maltazar, ni Arthur, non ! Luc Besson. Le 2nd film tiré des aventures d'Arthur et Les Minimoys écrit par Luc Besson est une gigantesque arnaque.Le 1er numéro était une joli film où se mêlaient prises de vue réelles et animations, où les personnages étaient subtiles et le scénario bien écrit, avec un minimum de suspense. La vengeance de Maltazar n'est ni plus ni moins qu'un film de fainéant pour répondre à l'attente des fans et remplir le porte-monnaie d'Europa Corp. (société de production de Besson). Problème : les fans ne sont pas contents. Le scénario est une coquille vide : le jour est venu pour Arthur de retrouver ses amis et surtout Sélénia. Mais quand il reçoit un grain de riz-SOS, Arthur - pensant que son peuple ami est menacé - va tout faire pour retrouver l'émetteur du SOS. Malheureusement, ce film de 1h20 ne possède pas une once de suspense préférant passé du temps à suivre les parents idiots d'Arthur ou à délivrer une pub McDo entre deux messages écolo. On est loin du premier épisode et le pire c'est que les quelques minutes qu'Arthur passe avec les minimoys (les 3/4 du film se passant dans la maison des grands-parents) se terminent en noeud de boudin : car au lieu d'avoir le classique "FIN", un honteux "A suivre" s'affiche sur l'écran de cinéma nous laissant là, comme des idiots avec le sentiment d'avoir dépensé 13 euros pour s'acheter... 2 euros.
lundi 30 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Monsieur Klein
Paris, 1942, sous l'occupation allemande. Robert Klein (Alain Delon), amateur d'art, achète à bas prix, des oeuvres à des juifs fortunés mais en grandes difficultés. Sa vie, jusque-là à l'abris de toutes les atrocités du moment, va basculer le jour où il va recevoir mystérieusement un journal politique juif. Décidé à prouver qu'il n'est pas juif et à retrouver son homonyme, il va petit à petit sombrer dans un engrenage terrible qui va l'amener aux origines de son identité, pour sauver sa vie. Dans sa quête, il va découvrir petit à petit la persécution des juifs jusqu'à être lui-même confondu avec ceux dont il profitait jusqu'à présent. La 1ère scène du film est très forte et extrêmement cruelle pour le personnage féminin se faisant examiner tel un animal par un médecin cherchant à prouver ses origines sémites. Cela donne le ton de ce magnifique film de Joseph Losey (Le Garçon aux cheveux verts) où l'interprétation toute en naiveté d'Alain Delon est sublime. Cette quête identitaire est comme un tourbillon cruel où chaque nouvelle piste mène inexorablement Klein vers la déportation. La mise en scène est subtile et en-dehors des horreurs qui se trament comme si, comme Klein, on ne comprenait pas ce qu'il nous arrive. Magnifique donc, et terrifiant.
mardi 24 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Bandits, bandits (Time bandits)
6 nains, échappant à l'Etre suprême à qui ils ont volé la carte du Temps, atterrissent dans la chambre du jeune et curieux Kevin. Tous les 7, à coups de voyages dans le temps, vont visiter l'Histoire et ses légendes, passant d'une rencontre arrosée avec Napoléon à une distribution d'or aux pauvres sous les yeux de Robin des bois. Voici le pitch du 3ème film de Terry Gilliam (Brazil, L'armée des 12 singes) ex-Monthy Python à l'imagination débordante. J'avais vu ce film lorsque j'étais beaucoup plus jeune et il m'avait laissé l'impression d'un voyage étonnant et burlesque. Bien sûr, le film a vieillit mais l'humour fataliste de Gilliam (que l'on retrouvera dans Brazil) est tout simplement géni(e)al. On rêve tous de pouvoir être transporté dans le temps pour y rencontrer nos héros : c'est aussi le rêve du jeune Kevin. Mais là, dès que le rêve se réalise, les désillusions s'accumulent : Robin de Bois ne semble pas si valeureux (John Cleese génial), Napoléon est un alcoolique notoire, l'ogre est ridicule et ne fait plus peur à grand monde, seul Agamemnon (Sean Connery) s'en tire plutôt bien. En bouleversant gentillement l'histoire, Terry Gilliam fait de ce film fantastico-poétique un petit bijou rare et drôle, à la mise en scène inimitable.
lundi 23 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... In her shoes
In her shoes raconte la rivalité entre deux soeurs dont la mort de la mère et le remariage du père ont chamboulé leur vie. L'une (chouette Toni Colette) est brillante, avocate mais coté amour, elle est peu confiante et les occasions masculines trop rares. L'autre (waouh ! Cameron Diaz) est jolie, sexy, très (trop) confiante mais dyslexique et bonne à rien. Tout semble opposer ces soeurs qui malgré tout sont unies : chacune rêvant chez l'autre ce qu'elle n'a pas; la plus frivole n'hésitant donc pas à voler le mec de l'autre. Le film devient intéressant dès lors que la rupture - inévitable - arrive. Il est clair que l'aînée ne peut pas vivre sans cette soeur qu'elle a toujours protégée (même des plus grands et graves secrets). Mais cette rupture semble nécessaire à la contruction de la plus jeune dont le vie dissolue ne pourra la conduire qu'à la destruction. Ce film ravira les femmes qui ont une soeur : la jalousie mais aussi l'impossibilité de rompre définitivement sont des thèmes bien réels abordés dans ce film. En cela, le film possède ce coté réaliste qu'il manque souvent au films US sombrant immédiatement dans le mélo ou la comédie lourdingue. Ici, on ne pleure pas beaucoup et les non-dits transpirent. Le film reste trop long (plus de deux heures) et laisse, malgré son sujet plus qu'intéressant, une sensation de trop ou de pas assez. Ce joli film de Curtis Hanson (La main sur le berceau, L.A. Confidential, 8 miles) aurait gagné à être raccourci. Mais bon, on lui pardonne : Cameron Diaz en petite tenue tout au long du film, c'est une riche idée, non ?
mardi 17 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Vilaine
Vilaine rappelle d'emblée Le fabuleux destin d'Amélie Poulain. Surtout, par la voix off rappelant celle d'André Dussolier mais aussi par l'héroine ou anti-héroine pour être précis qui ne cherche qu'à contribuer au bonheur des autres quitte à se laisser quelque peu de coté. Malheureusement, Mélanie Lupin (Marilou Berry) est seule et ce bonheur affiché s'efface dès qu'elle se retrouve seule, le soir, devant son chat de rencontre virtuelle. Puis, un jour, Amélie... euh Mélanie décroche un vrai rendez-vous avec un vrai garçon. Ce film est une comédie grinçante sur une fille mal dans sa peau, un peu grosse, pas très jolie et trop longtemps naïve. Après avoir subi le mauvais tour de trop, Mélanie Lupin a décidé de devenir vilaine. Malheureusement, le film est trop caricatural et pas très drôle. A trop vouloir faire référence au film de Jeunet, Vilaine en devient la pâle copie, un peu cheap. Quant aux acteurs, ils sont peu convaincants : à commencer par Marilou Berry qui ne trouve pas là le rôle comique à sa hauteur. Elle était beaucoup mieux dans une comédie dramatique telle que Comme une image d'Agnès Jaoui. Et dire, que deux suites seraient en préparation : Super Vilaine et Super Mega Vilaine. Les histoires de Mélanie Lupin (sorte d'anagramme d'Amélie Poulain) continueront sans moi.lundi 16 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Le dahlia noir (The black dahlia)
Inspiré du célèbre roman de James Ellroy (ce dernier ayant été souvent adapté au cinéma : L.A. Confidential, Cop...), Le dahlia noir vu par Brian De Palma n'en reste pas moins bien décevant. Il raconte l'enquête menée par deux stars de la police dans le années 40 pour résoudre le meurtre crapuleux d'une jeune starlette surnommée "dahlia noir". Inspiré de faits réels, cette histoire est très connue et a été adaptée plusieurs fois, à la télévision notamment. L'histoire vue par De Palma est complexe, mal racontée, épuisante. Le pitch est pourtant simple mais malheureusement tous les effets 'à l'ancienne', les décors magnifiques, les acteurs tous plus beaux les uns que les autres (voir Hilary Swank surtout) ne sauvent pas ce film qui pourtant à de quoi donner envie. La question que l'on peut se poser outre le film lui-même est : qu'est-il arrivé à Brian De Palma depuis L'impasse en 1993 ? Considéré vers la fin des années 70 comme le digne héritier d'Alfred Hitchcock avec une touche de modernité, il entre dans la légende avec des films comme Scarface, Les incorruptibles ou Blow out. Mais qu'a-t-il fait depuis 15 ans ? Il donne l'impression de se la couler douce, surfant sur la popularité et le style qui ont fait son succès. Mais il faut bien avouer que Mission : impossible, Femme fatale ou Snake eyes ne sont pas des chefs d'oeuvre et Le Dahlia noir ne relève pas le niveau. Monsieur de Palma, il est temps de sortir de votre retraite !La bande-annonce (Attention ! Curieusement, même après avoir vu le film, cette b-a donne envie de voir le film !) :
vendredi 13 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... L'interprète (The interpreter)
L'interprète est l'avant dernier film du spécialiste du thriller politique à savoir le talentueux Sydney Pollack décédé en 2008. Il raconte l'histoire d'une interprète de l'ONU (Nicole Kidman) surprenant une conversation où il est question du meurtre d'un président africain controversé lors sa visite prochaine. Surprise en pleine écoute, elle est traquée par des tueurs. Un agent des services secrets (Sean Penn) est engagé pour la protéger et faire toute la lumière sur cet attentat imminent. On reconnait d'emblée la patte de son réalisateur qui s'est entouré, pour l'occasion, de grosses pointures (Kidman, Penn, Anthony Minghella, Darius Khondji). Il est question, dans ce film, d'une organisation respectable - l'ONU- et d'un président africain accusé de génocide mais décidé à venir s'exprimer devant les nations pour expliquer qu'il s'agit d'un malentendu. L'enjeu politique décrit par Pollack est réel : quelle est la place de l'ONU face à ce genre d'abominations ? Le pouvoir d'un chef d'état peut-il tout permettre ? Sur ce fond, car cela ne reste finalement qu'un fond, le suspense du complot est halentant et les quelques scènes d'action très réussies. Néanmoins, certains aspects du film sont peu convaincants comme le passé africain de l'interprète qui aurait été rebelle dans sa jeunesse après que ... non, chut ! Enfin, ce film au romantisme désuet a le tact de nous éviter une scène d'amour entre les deux acteurs principaux, scène que l'on attend tous mais qui finalement ne vient pas : là, Pollack est plutôt réaliste; l'essentiel n'étant pas là, évidemment.mardi 3 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... La guerre des mondes (War of the worlds)
Ce film est l'adaptation d'un des premiers romans de science-fiction datant de 1898 et écrit par H.G Wells. Ce qui est surprenant c'est qu'en 2005, nos films de SF soient inspirés de romans de plus de 100 ans. Il faut donc tout d'abord se prosterner devant l'imagination de cet écrivain célèbre dont l'histoire d'envahisseurs arrivant sur Terre traverse les siècles. Néanmoins, ce n'est pas le meilleur de Spielberg. Mise à part la mise en scène, l'action constante et les effets spéciaux de destruction réussis, l'histoire reste banale, si on peut parler de banalités quand il s'agit d'envahisseurs, de tripodes tueurs, de plus d'1 milliard de morts, des villes rasées. Ce coté vieillot nous rappelle les productions des années 70. Coté acteur, le numéro de Tom Cruise en docker profitant de ce malheur pour se racheter une conduite auprès de ses enfants n'est pas convaincant. Par contre, la courte apparition de Tim Robbins complètement aliené est sans doute le moment le plus flippant du film. De même que la scène du vol de voiture qui rappelle les films de zombies sauf que là, il s'agit d'humains terrifiés prêts à tout pour fuir une mort certaine. Glaçant !
jeudi 29 octobre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Man on fire
Tony Scott est un spécialiste des films d'action qui en ont dans la tête : USS Alabama, Ennemi d'état, Spy game ou True romance. Man on fire est bien de lui même s'il emprunte à John Woo (l'inventeur du ralenti) ou à son frère ainé Ridley Scott (Alien, Blade Runner) pour la musique notamment (la chanteuse Lisa Gerrard des Dead Can Dance a participé à la BO de Gladiator). Il raconte le vengeance d'un garde du corps (Denzel Washington, toujours aussi bon) décidé à éliminer tous ceux qui ont participé à l'enlèvement de sa jeune cliente d'une dizaine d'année interprétée par Dakota Fanning (La guerre des mondes). Ce film très stylisé dans sa réalisation est parfois fatiguant par ses nombreux ralentis, mais aussi par les flashs et autres effets visuels. Mais force est de constater que Tony Scott maitrise son sujet et qu'en terme de films d'action, il apparait toujours en avance sur son temps. Quant à l'histoire, elle prend son temps. Le film dure 2h30 et l'action commence seulement au bout de 50 minutes : alors film d'action ou pas ? Evidemment, pour rendre crédible cette histoire de vengeance, Tony Scott préfère nous montrer comment les liens entre cet ex-pro des renseignements maintenant alcoolique et cette jeune fille riche se sont tissés. Le film n'en est que plus réaliste mais il faut être patient. L'heure et demie qui suit ravira les fans d'action : Denzel Washington pour qui la rédemption a tourné court, n'a plus rien à perdre : certains vont s'en mordre les doigts ... enfin ce qu'il leur reste de doigts. A noter la présence de beaucoup de talents : Christopher Walken, Mickey Rourke, Radha Mitchell, Rachel Ticotin pour les acteurs; Brian Helgeland (Mystic River) pour le scénario.La bande-annonce en V.O. :
vendredi 23 octobre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Coup de foudre à Notting Hill (Notting Hill)
L'amour impossible entre un petit libraire de quartier et une actrice célèbre, seul Hollywood pouvait en faire un film réussit. Ils sont les seuls à posséder la recette des comédies sentimentales capables de nous faire rire, de nous divertir et parfois de nous émouvoir. Parmi tous les films qui sortent chaque année, Notting Hill est une réussite dans la lignée de Quatre mariages et un enterrement ou Le mariage de mon meilleur ami. On y retrouve d'ailleurs les acteurs principaux de ces deux références : Julia Roberts parfaite dans ce rôle et Hugh Grant, acteur le plus romantique de sa génération ? La surprise de ce film est qu'il est surtout drôle : Notting Hill est une vraie comédie avec un scénario à rebondissements, des seconds rôles hilarants (mention spéciale à Rhys Ifans en colocataire de mister Grant). Bien entendu, on est loin du réalisme de la vie, la vraie. Mais on ne peut pas nier que l'on passe un bon moment ... au son d'une B.O. qui est ce qu'il s'est fait de mieux depuis bien longtemps : Elvis Costello, Al Green, Ronan Keating, Pulp. A voir donc, sans hésitation ... à moins que vous ne soyez allergique à Hugh Grant et Julia Roberts qui ont la part belle dans cette romane americano-britannique.La bande-annonce en V.O. :
mardi 20 octobre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Michael Clayton
Ce qu'il y a de bien avec George Clooney (ici acteur principal et producteur) c'est que, comme il a joué un chirurgien peu crédible dans une série à succès et cette image restant indélébile, on ne peut que le trouver étonnant dans la plupart de ces rôles. Celui-là n'échappe pas à la règle. Michael Clayton (c'est lui) est un avocat travaillant pour un grand cabinet new-yorkais. Et son activité au sein de cette entreprise pour laquelle il travaille depuis longtemps est peu commune : il est considéré comme le meilleur pour ce qui est de 'régler' les affaires douteuses, de celles qui sortent du cadre de la loi, de celles qui sauvent les têtes des plus fortunés. Malheureusement, l'affaire à venir implique l'un de ses collègues et ami qui a décidé de mettre péril l'un de plus gros client du groupe et tout cela sur fond de crise sanitaire. Le film est un peu lent au démarrage dans le sens où à vouloir placer le contexte, le réalisateur nous noit dans de multiples histoires et liens entre les personnages. Passé un début délicat, le suspense arrive à point nommé. George Clooney n'en fait jamais trop; Tilda Swinton (Benjamin Button, Burn after reading) est aussi très convaincante. Enfin, ce film est la dernière apparition au cinéma du grand Sydney Pollack (Out of Africa, Tootsie, La firme). Alors rien que pour le revoir au coté d'un futur grand (Clooney, je prends les paris), ce film vaut le détour.
lundi 19 octobre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Shakespeare in love
Comme son nom l'indique, ce film raconte les tribulations amoureuses du célèbre Shakespeare. Décidé à trouver la muse qui le sortira du terrible syndrome de la page blanche, il va tomber amoureux d'une riche héritière destinée à un avenir doré. Mais c'est sans compter sur la passion de cette dernière pour le théatre. A cette époque (fin du 16 ème siècle), les femmes n'ont pas le droit de jouer la comédie. Alors, les acteurs jouent tous les rôles dont ceux des femmes. La troupe de Shakespeare (Joseph Fiennes) se réunit pour tenter de monter les premières représentations de ce qui deviendra la plus célèbre pièce du maître anglais : Roméo et Juliette. Cette comédie romantique en costume raconte donc comment Shakespeare retrouva l'inspiration en décrivant son propre amour impossible. La belle Viola est jouée par Gwyneth Paltrow. Bien que l'on ne s'ennuie guère durant ce film de plus de 2 heures, le coté 'hollywoodien' est trop visible, trop présent : à commencer par le choix des acteurs, trop lisses. Quant au scénario, il est difficile par exemple, de croire que tous sont dupes de cotoyer Viola grimée en garçon pour pouvoir participer à la pièce : c'en est presque ridicule. Ce film, à sa sortie, connu un triomphe et rafla 7 Oscars sans compter les autres prix. 10 ans plus tard, il reste une gentille comédie qui ne se bonnifiera pas avec le temps.
mardi 13 octobre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Les amants du Capricorne (Under Capricorn)
Un film d'Alfred Hitchcock est toujours une curiosité à découvrir surtout qu'il en réalisé beaucoup (56 pour être précis) et parmi eux, des plus ou moins connus. Les amants du Capricorne fait parti de ces films peu célèbres car il n'a pas connu le succès tel que ceux de Sueurs froides, Les oiseaux ou Fenêtre sur cours. D'ailleurs ce film sort un peu de la filmo du maître du suspense du fait que ce film d'époque, en costume et au romanstisme assumé n'est pas un film à ... suspense. L'histoire se déroule en Australie en 1831 et raconte les retrouvailles entre Henrietta (Ingrid Bergman) et Charles Adare, tous les deux ancienne et actuel aristocrates. Malheureuse depuis plusieurs temps auprès de son mari, riche propriétaire terrien issu des couches basses de la société, elle va retrouver le goût de vivre auprès de sa vieille connaissance. La jalousie de son mari ne va pas se faire attendre. Tourné en 1949 juste après le très efficace huis-clos La Corde, Les amants du Capricorne déçoit et ennuie. On n'y voit pas la patte d'Hitchcock qui souhaitait, avec ce film, montrer qu'il pouvait faire des films pour tous. Malheureusement, les longs plans-séquences sont fatiguants et l'histoire romanesque attendue est loin d'être séduisante. Les quelques minutes de suspense en fin de film arrivent beaucoup trop tard même si le dénouement est sensé nous expliquer le malaise d'Henrietta. Cet Hitchcock est donc décevant et n'est, selon moi, pas nécessaire à voir pour admirer la magnifique oeuvre de ce maître souvent copié mais jamais surpassé. Enfin, comme à son habitude, Hitchcock apparaît furtivement dans le film : en connaisseur, je m'y étais préparé mais je l'ai loupé. Ah ! le coquin.Le thème musical du film sur un montage photos :
lundi 12 octobre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Amadeus
Milos Forman (Vol au-dessus d'un nid de coucou, Hair, Man on the moon) adapte au cinéma Amadeus, une célèbre pièce de théatre à la mode à Londres à la fin des années 70. Et c'est une réussite. Ce biopic raconte la vie du célèbrissime Wolfgang Amadeus Mozart et ce qui est intéressant, c'est qu'il est narré par son rival à la cour de Vienne, le moins célèbre Antonio Salieri. Tout deux se sont retrouvés en même temps compositeur de l'empereur d'Autriche l'un se jouant des conventions et étant considéré comme un génie, l'autre respectant ses pairs et la voie de Dieu et finalement se retrouvant à chercher le moyen d'évincer son rival. Ce film romancé montre Salieri comme le méchant et Mozart comme un naïf, certe très talentueux et jouissant d'une forte réputation. La réalité n'a jamais démontré ce qui est dépeint dans ce film mais le lyrisme, la musique, l'ascension de celui qui allait devenir un des plus grands génies de tous les temps et la réalisation dynamique font de ce film hollywoodien un grand moment de cinéma. On y voit un jeune Mozart dévoué corps et âme à son art, plus tôt enseigné par son père. C'est aussi une leçon de culture : il est à l'origine des airs les plus connus et d'opéras aussi célèbre que Don Giovanni, Les noces de Figaros ou La flûte enchantée. Malheureusement, il mourut très tôt à 35 ans d'une mort dont les causes ne sont toujours pas connues. Le film d'ailleurs ne démontre pas les causes de sa mort même si Salieri s'en accuse. Ce film reçu 8 Oscars en 1984 dont F. Murray Abraham pour celui du meilleur acteur dans le rôle de Salieri.
samedi 10 octobre 2009
Hier soir, j'ai (re)vu ... Match Point
Quelle claque ! J'étais déjà très admiratif des films de Woody Allen (mes préféres sont : September et Hannah et ses soeurs). Mais avec celui-là c'est un peu comme si ses fans de la première heure étaient récompensés. C'est un chef d'oeuvre machiavélique et à la morale très subversive. La morale est souvent chahutée dans les films d'Allen et Match Point confirme le cynisme d'une sorte de réalité propre au cinéma d'Allen. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu, Match Point raconte l'histoire d'un jeune entraineur de tennis (Jonathan Rhys-Meyers) d'un club huppé de Londres qui rencontre une famille bourgeoise dont il va épouser la jeune fille. Mais c'est sans penser que la rencontre avec la fiancée de son beau-frère va complètement chambouler ses plans. Attiré implacablement par la très sexy Nola Rice (Scarlett Johansson), il va mettre en péril son couple, son travail, ses relations... en somme, une vie bien établie. Les films d'Allen sont, pour la plupart, centrés sur les états d'âmes, les fantasmes et les émotions de ses personnages. Ses héros sont souvent des hommes à travers lesquels Woody Allen s'exprime. L'identification est donc souvent très forte ce qui procure forcément des sentiments et des réactions à ses spectateurs (qu'ils soient homme ou femme). Il est évident qu'une fille comme Nola Rice est attirante et Chris se laisse tenter peu à peu, ce qui l'amènera à cette passion destructrice. D'un autre coté, vivre cette passion n'implique pas pour lui la remise en cause de son couple ce qui fait de lui un lâche : avec sa femme puis avec sa maîtresse. Mais n'en disons pas davantage. Ce film mérite d'être découvert telle une tragédie grecque et c'est avec insistance que je vous conseille de le voir. Un chef d'oeuvre je vous dis !
mardi 6 octobre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Slumdog millionaire
Le dernier film de Danny Boyle (Trainspotting) est est devenu exceptionnellement célèbre. La faute aux Oscars qui lui en ont réservé 8 en 2009 ! Mettons de coté ce petit détail pour rester objectif face à ce film. Slumdog millionaire raconte l'histoire de Jamal Malik, 18 ans, indien des bidonvilles de Bombay qui, contre toute attente, se retrouve sur le plateau de la version indienne de Qui veut gagner des millions ?, à une bonne réponse des 20 millions de roupies. Pendant ce temps qui le sépare du jackpot, Jamal va devoir répondre à l'interrogatoire de la police qui voit en lui un tricheur, incapable d'être aussi cultivé quand on a grandit dans la rue. C'est à travers les questions et les réponses de ce jeu que Jamal va nous raconter son enfance, sa famille, son amour. Tout d'abord le concept de Boyle d'associer chaque question à un passage de la vie du héros est une belle idée. Il est clair que cette vie aussi malheureuse qu'elle soit a fait découvrir de nombreuses choses à Jamal : la violence, l'argent, la poésie, etc. Cela rend l'histoire passionnante et peu importe qu'elle soit vraie ou non. Ensuite, les acteurs sont attachants : les enfants surtout mais aussi ce couple de jeunes amoureux moins intéressés par l'argent que par leurs retrouvailles. L'actrice jouant Latika est d'ailleurs une jolie révélation : nous retrouverons Freida Pinto dans le prochain Woody Allen (ah ! ce Woody, toujours le premier sur les jolies filles). Enfin, la réalisation de Boyle est soignée : le choix de tubes actuels et très rythmés sur les images de bidonvilles est une réussite. Reste le rôle du présentateur télé : on a du mal à croire en cet escroc traitant son invité comme un chien des bidonvilles (slumdog) allant jusqu'à l'humilier en direct. Quoi qu'il en soit, ce film fera parti des bons crus de son réalisateur anglais dont l'inspiration n'a pas toujours été au rendez-vous.Une des chansons du film Paper planes de Mia (sur des images du film) :
lundi 5 octobre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Qui a tué Bambi ?
Bambi est une jeune infirmière qui ne tient pas sur ses jambes. En tout cas, c'est le surnom qu'un neurochirurgien chevronné a donné à cette toute nouvelle stagiaire le jour où il est témoin de l'un de ces malaises. Cette rencontre est le point de départ d'un thriller hospitalier réunissant Sophie Quinton (l'infirmière) et le très convaincant Laurent Lucas en médecin troublant et flippant. L'atmosphère du film est glaciale et le fait que l'histoire se passe dans un grand centre hospitalier y est pour beaucoup : du coup, on stresse beaucoup sans jamais vraiment voir les atrocités qu'il s'y passe. Tout est suggéré et c'est en cela que le film est fort. Le scénariste Dominik Moll aussi connu pour ses réalisations telles que Lemming et Harry, un ami qui vous veut du bien est un spécialiste des ambiances tendues, où les personnages sont à cran et où l'inconscient et le rêve chevauchent la réalite. Dans Qui a tué Bambi ?, Bambi fait des rêves qui semblent avoir un sens et qui devraient l'aider dans sa quête de la vérite : mais en a-t-elle seulement conscience ? Quand Urgences fait naître des vocations, Qui a tué Bambi ? vous dégoutera de ce monde (in)hospitalier.Bande-annonce :
dimanche 4 octobre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Pur week-end
Que feriez-vous si l'un de vos meilleurs amis, emprissonné pour trafic de drogues, vous demandait de le laisser d'évader pendant sa permission ? C'est face à ce dilemme qu'une bande de vieux copains se retrouve le temps d'une comédie sympathique. Pour ce film, Olivier Doran (Le coach) réunit une pléiade (ils sont 7) de comédiens (spécialistes des comédies) : Kad Merad, Bruno Solo, Anne Marivin (Bienvenue chez les Ch'tis) ou Valérie Benguigui (Jet Set). Le film a la bonne idée de ne durer qu'une heure et demi pendant laquelle on ne s'ennuie pas et on l'on rit même de bon coeur ! Il y a des invraisemblances, c'est sûr; mais ce film est l'exemple type du film de la chanson de Benabar "Le dîner", lorsqu'on n'a pas envie de sortir pour plutôt aller se cacher sous les draps avec une bonne pizza. A noter que la B.O. du film est excellente : Ten Years After, Smash Mouth, Katie Melua, etc.vendredi 2 octobre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Truands
Comme son titre et son affiche l'indiquent, Truands traite du grand banditisme (parisien actuel). La violence est donc au centre des débats que ce soit pour la lutte du pouvoir ou bien dans les relations avec les femmes par exemple. Les hommes apparaissent comme des êtres machos, violents, sans état d'âme. Et à ce jeu là, les acteurs s'en donnent à coeur de joie. Tout d'abord, Benoit Magimel jouant le rôle d'un truand tenant à son indépendance et semblant beaucoup plus intelligent que les autres. Mais il en fait des tonnes : surtout lorsqu'il fume ses clopes, hésitant entre mimer Robert de Niro ou Bruce Willis. Ensuite Philippe Caubère (Corti). Il interprète le grand chef, craint par tous jusqu'au jour où il se fait emprisonner : lui aussi surjoue son personnage de fou dangeureux. Les autres acteurs ne s'en sortent pas mieux (quelle idée d'avoir proposé un rôle à Tomer Sisley qui fait tâche dans cette bande de truands) mise à part Béatrice Dalle qui dans un rôle secondaire, représente parfaitement l'épouse de Caubère. Quant à l'histoire, elle est compliquée : beaucoup de personnages, pas vraiment de fil conducteur, on s'ennuie vite et le film paraît long. De plus, les relations entre les personnages sont peu expliquées ce qui ajoute au fait que décidément, on ne croit pas en cette histoire de truands pourtant bien décidés et assumant parfaitement leurs meurtres : voir la scène où après avoir ôter les yeux d'un traitre, Corti 'gobe' ses huitres ! Bon appétit.
mardi 22 septembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Le grand sommeil (The big sleep)
Bon d'accord, ce film réunit deux sex symbol : Lauren Bacall et Humphrey Bogart. Et en plus, c'est le premier film qui réunit ce couple "à la ville" qui s'était formé après Le port de l'angoisse en 1944. Bon d'accord, il est réalisé par l'un des plus grands metteurs en scène de l'époque : Howard Hawks à réalisé, entre autres, Scarface (1932), Les hommes préfèrent les blondes (1953) ou Rio Bravo (1959). Bon, c'est aussi l'adaptation d'un célèbre roman du non moins célèbre Raymond Chandler. Pour les connaisseurs, il s'agit donc d'une histoire du détective privé Philip Marlowe qui enquête sur un maître-chanteur décidé à soutirer des dollars à l'une des deux filles d'un riche vieillard. L'autre soeur (Bacall) va aider Marlowe dans une enquête sombre et complexe. Malheureusement, cette histoire est complexe, aussi pour le spectateur. Ca piétine dans tous les sens. Certes, Lauren Bacall est magnifique, les dialogues millimétrés sont agréables et l'humour pince-sans-rire un brin désabusé de Bogart bien amené. Mais ce film reste impénétrable tant on finit par s'ennuyer voire... à s'endormir. Bonne nuit.
vendredi 18 septembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Cette femme-là
Ce film au titre 'bateau' est un polar noir, glacial et frissonnant. Autant dire que pour Josiane Balasko, jouer un capitaine de police insomniaque est un contre-emploi. Et sur ce terrain, elle est plus que convaincante. Enquêtant sur une affaire de suicide, Michèle Varin (Josiane Balasko) est victime de fortes insomnies et de cauchemards où la mort rôde sans arrêt. A l'approche de la date anniversaire de la mort de son fils, ses peurs ressurgissent l'entrainant au plus profonds de ses rêves morbides qui vont jusqu'à pénétrer la réalité. Le réalisateur Guillaume Nicloux (Le poulpe, Une affaire privée) mélange finement rêves et réalité et ça fait peur ! Il a fait un film très stylisé, avec de beaux plans fixes qui ont tous leur signification, leur rôle : c'est le type de film où rien n'est laissé au hasard; une réplique , un décor, un arrière-plan, un personnage secondaire. Néanmois, s'attardant d'avantage sur son héroine que sur l'enquête, le film piétine un peu dans son compte-rendu d'explications à propos des meurtres. On retient au final une jolie prestation de l'une de nos plus grandes comiques françaises et un film bien réalisé.
jeudi 17 septembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... District 9
La nouvelle production de Peter Jackson (King Kong, Le seigneur des anneaux) mérite toute l'attention qu'on lui porte. Car ce film sort de l'ordinaire. Imaginez ! Un vaisseau extraterrestre accidenté en plein ciel au-dessus de Johannesburg depuis plus de 20 ans. Ses résidents, des aliens non violents, 'accueillis' par les habitants et parqués dans des camps militarisés les obligeant à survivre en autonomie à la solde des gangs qui profitent d'eux et les oppriment. Mais tout cela sent la rupture, l'éclatement proche. Ce film est sans aucun doute un film de SF : effets spéciaux à la pointe, aliens humanoïdes, armes futuristes. Mais ce n'est que la première couche. Quand on gratte un peu, rien n'a été fait au hasard : de la ville qui sert de décor, des camps délimités par les barbelés, des lieux publics réservés aux humains, de l'oppression d'un peuple malvenu. Cela ne vous rappelle rien ? Le réalisateur est né et a grandit à Johannesburg en plein Apartheid. La violence qui règne alors la-bàs est indescriptible. Et les townships de véritables camps de la mort dans le sens où l'on y naît et l'on y meurt. Cette métaphore de la ségrégation des noirs par l'oppression d'aliens est une trouvaille : un prétexte à politiser un film qui n'en a pas l'air. Neill Blomkamp ne s'attache pas à raconter l'arrivée des aliens mais décrit d'emblée, à la manière d'un docu, leur vie depuis que 20 ans se sont écoulés. Et un homme travaillant de toute ses forces à les tenir à l'écart va se retrouver peu à peu plus proche d'eux et prendre conscience de ce lamentable traitement. En somme, ce film est violent, drôle, sale, surprenant, intelligent et ... inclassable.mardi 15 septembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... The wrestler
On a forcément l'impression de voir la version catch de Rocky Balboa en regardant The Wrestler. Il n'apporte donc rien de nouveau. Mais là où Rocky traine derrière lui 5 films très inégaux, The Wrestler est une sorte de rareté : c'est là toute son ambiguité. On a l'impression d'avoir vu et revu ce type de film mais on se laisse tout de suite embarquer par cette histoire de catcheur vieillissant dont le succès n'est maintenant qu'un vague et lointain bruit de foule et qui se retrouve face à son passé, sa fille, sa santé. La 1ère raison de son succès (ce film a rafllé beaucoup de prix en 2008) est son réalisateur. Darren Aronofsky est, selon moi, le réalisateur du réalisme. Il est un des rares, dans ce métier, à dépeindre la vie telle qu'elle est : ses personnages sont souvent moches et vieux, ses décors sont souvent froids et ternes, et ses histoires sont souvent glauques et folles. La folie qui anime Pi est inoubliable; je ne suis pas prêt d'oublier non plus Requiem for a dream dont le réalisme est insoutenable. The Wrestler a son coté glauque : ce catcheur doit être fou pour subir ce qu'il subit sur le ring à son âge. De plus la scène, où toutes ces anciennes stars se retrouvent dans un salle de sport à attendre de vieux fans pour un séance de dédicace est très dure; leur gloire réduite à quelques VHS étalée sur une table fait pitié : à l'époque du DVD, on constate qu'ils sont à coté, en marge, que sans fans il ne sont plus que des rebus inutiles. Pour interpréter ce catcheur à la recherche de cette gloire passée, Mickey Rourke est la seconde raison de ce succès. Il est touchant. Taillé pour ce rôle qui pourrait être une sorte de transposition de sa propre vie. Et dire que Nicolas Cage et Sylvester Stallone étaient préssentis et qu'ils ont refusé : ouf ! Rejeté par ce qui lui reste d'entourage, tentant de rafistoler les petits morceaux de sa vie, Randy "The ram" n'a plus qu'a jeter ses dernières forces dans la seule chose qu'il sait faire, sans autre issue possible. Et dans les films d'Aronofsky, la ligne du destin est traçée pour ne plus être déviée comme il est courant de le voir dans les films américains. Ce film est littéralement un drame car la vie peut être malheureuse.La bande-annonce :
lundi 14 septembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Mon petit doigt m'a dit
Comme beaucoup d'adaptations d'un roman d'Agatha Christie, Mon petit doigt m'a dit possède des caractéristiques propres au monde de la célèbre romancière : le charme bourgeois de ses héros, peu d'action au profit d'un suspense à tiroir, une histoire qui demande à fouiller dans le passé des personnages. On aime ce genre de film pour tout cela ou bien on reste indifférent car trop lent, trop long. Prudence Beresford (Catherine Frot) est une bourgeoise qui s'ennuie : son dada est d'enquêter sur des mystères qu'elle seule ne voit et qui semble incongrus pour les autres (sa famille fait les frais de son hobbie). Aidée de son mari Bélisaire (André Dussolier), elle va découvrir une soi-disante histoire de meurtres d'enfants et de mamies. Toute la 1ère partie du film est sympathique : il est agréable de regarder Prudence découvrir le moindre petit indice qui n'en semble pas un et on se dit qu'elle se fait des films. Mais c'est sans compter sur les rebondissements Christien et force est de constater que la réalité rattrape les suppositions. Cette réalité plombe un peu le film qui s'essouffle brusquement. Un peu long au final mais efficace pour trouver le sommeil. Une suite est sortie en 2008 : Le crime est notre affaire.
dimanche 13 septembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... A la rencontre de Forrester (Finding Forrester)
Si vous avez aimé Good Will Hunting, vous aimerez ce film du même réalisateur Gus Van Sant. Finding Forrester est dans la même lignée que son grand frère oscarisé car il raconte la rencontre inattendue entre un jeune black du bronx ayant un don pour l'écriture et déjà une grande culture de la littérature et un vieil écrivain ayant son compteur bloqué à 1 succès et vivant reclu depuis. Gus Van Sant aime filmer la jeunesse, sa filmographie le prouve : Elephant, Paranoid Park, etc. Mais il aime avant tout les rapports entre le jeune en devenir et son ainé tantôt force guidante, tantôt âme fragile. Bien entendu, les vies de chacun vont changer : l'un va se révéler au contact d'un véritable père de substitution, l'autre va rependre goût à la vie à partir du moment où l'avenir et l'espoir franchiront sa porte. Pour un homme comme William Forrester (magnifiquement interprété par Sean Connery), une rencontre comme celle-ci est une sorte de guérison : il se voit à travers ce jeune homme dont le talent ne demande qu'à exploser et dont l'amitié, car il s'agit aussi de cela, finira par donner un sens à sa vie. Le film se termine d'ailleurs sur un message d'espoir porté par la magnifique chanson d'Israel Kamakawiwo'ole : Somewhere Over The Rainbow.La musique de fin du film :
lundi 7 septembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Mission : impossible III
Le 1er épisode de la saga était des plus ennuyeux. Le 2nd était plus rock'n roll et esthétiquement beau mais le scénario d'un grande platitude. Ce nouveau n° imite ce qui marche actuellement : la trilogie des Jason Bourne, les séries telles que 24h Chrono. Pas étonnant de retrouver alors un créateur de série prendre les rênes de cet épisode : J.J. Abrams est, entre autres, le papa de Lost. On ne peut pas dire que le film soit nul car il est dans l'air du temps : rien de nouveau du coté du scénario alors ils ont mis le paquet sur les effets spéciaux qui sont très réussis et sur le rythme du film qui est un concentré d'action (idéal pour les fins de week-end). L'histoire se passe en Italie, en Allemagne, en Chine, aux USA alors autant dire que l'on est dépaysé à défaut de comprendre tous les rouages du scénario : on ne saura jamais qu'est la "patte de lapin" notamment alors qu'ils se la disputent pendant 2 heures !! Tom Cruise ne vieillit pas : à croire que la scientologie possède un fontaine de jouvence. Il est d'ailleurs amusant de retrouver Ethan Hunt (Tom Cruise) déguisé en prêtre italien en plein Vatican : pur hasard du scénario me direz-vous ... Bref. Pour un film "pop-corn", M:i:3 est une réussite... qui ne se goûte qu'une seule fois.vendredi 4 septembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Inglorious basterds
Mon affection pour les films de Quentin Tarantino est mitigée. Reservoir dogs et Pulp fiction sont mes préférés, je n'ai jamais accroché à Jacky Brown, Kill Bill est un vrai plaisir pour les yeux et les oreilles, Kill Bill 2, un faux prétexte, Boulevard de la mort : l'aurais-je vu s'il n'avait pas été réalisé par Tarantino ? Mais malgré tout cela, je suis FAN ! Et grâce à Inglorious Basterds, la balance penche du bon coté ... sans aucun doute. Le cinéphage Quentin a réussi un coup de maître avec cette histoire racontant les tribulations pas très glorieuses d'un bande de salopa... euh de bâtards décidés à tuer "du nazis" de manière, disons, très particulière : si Inglorious Basterds avait été un western, nos bâtards seraient les indiens. Dans le rôle du meneur sans état d'âme Aldo Raine, Brad Pitt excelle. Il incarne sans doute l'un de ses plus grands rôles comiques et son accent US reste dans la tête, longtemps après le film. Mélanie Laurent, révélée dans Je vais bien, ne t'en fais pas, est un des 3 rôles principaux : son histoire de vengeance est un des nombreux fils conducteurs de ce film. A la voir dans un Tarantino, on mesure tout le chemin parcouru de cette désormais célèbre actrice française et surtout, on prend conscience que son avenir cinématographique lui réserve de bien belles rencontres. Enfin, Christoph Waltz : que dire de plus que l'on ait déjà lu ou vu. Il est parfait en officier SS, tantôt cruel, tantôt amical avec qui on s'assoierait bien prend un verre ... de lait, de préférence. Sa prestation surpasse celles des autres comédiens et son petit jeu de langue, passant de l'allemand à l'anglais via l'italien, est un véritable régal. A ce propos, je vous conseille de voir ce film en V.O.; les langues étant un vecteur de compréhension de l'histoire. Pour terminer, Tarantino réussit dans ce film à nous transmettre plus que jamais son amour du cinéma; tout y fait référence : le cinéma tenu par Shosanna, le soldat anglais critique de film, le soldat allemand héros d'un film de propagande dont la première est la scène finale du film, l'actrice collabo allemande, ainsi que les multiples références à Clouzot, Fu-manchu, King-Kong, le cinéma italien et bien d'autres encore. On ressent tout le travail, la passion de son réalisateur et c'est avec une grande générosité qu'il nous les fait partagés : j'en reprendrai bien encore une part !
mardi 1 septembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... P.S. I love you
Les romans à succès ne font pas tous des films intéressants : la preuve avec ce film. Le sujet du film est grave : un jeune couple, avec plein de projets dans la tête, est subitement brisé par la mort de Jerry (Gerard Butler que l'on a pu voir dans 300). Amorçant une dépression, Holly, interprétée par la jolie et talentueuse Hilary Swank, reçoit une lettre puis plusieurs de son défunt mari destinées à l'aider dans son deuil. Le point positif de ce film est qu'il ne cherche pas à nous faire pleurer à tout prix. Malheureusement, il manque cruellement de sensibilité et les pitoyables dialogues ne permettent pas à P.S. I love you de nous extirper toute l'émotion et la réflexion qu'un tel sujet pourrait le suggérer. Les acteurs sont charmants mais ne sont pas exceptionnels : à croire que lorsque deux actrices oscarisées (Hilary Swank - double Oscar de la meilleur actrice pour Boys don't cry et Million Dollar Baby, Kathy Bates - Oscar de la meilleur actrice pour Misery) sont dans un film, le pouvoir de leur rencontre s'annule. En conclusion, ce film est très ennuyeux; et dire que j'ai acheté le DVD croyant que vu la filmo de son actrice principale, je croyais que celui-ci mériterait le détour. Si l'un d'entre vous à aimé, je veux bien faire un échange ... A bon entendeur.lundi 31 août 2009
Hier soir, j'ai vu ... Sunshine
Pour les inconditionnels de Danny Boyle, il n'est pas surprenant de le voir à la tête d'un film de science-fiction. Après tout, tous les grands ont Leur film de SF : Stanley Kubrick, Ridley Scott, Steven Soderbergh, etc. Curieusement, Sunshine est sans doute le plus gros échec commercial de Danny Boyle, une sorte de creux entre les vagues Trainspotting et Slumdog Millionaire. Qu'importe, il a réalisé son film de SF et tout le monde ne peut pas en dire autant. D'autant plus, que celui-là n'est pas mal réussi. Une équipe de scientifiques part à la conquête du soleil, décidés de lui balancer un bon gros missile (gros comme Manhattan !) histoire de relancer son activité qui commence sérieusement à décliner. La réussite du film ne tient pas forcément dans le scénario mais plutôt par son ambiance pesante et les relations entre les personnages. Ce n'est pas sans rappeler Solaris justement (de Soderbergh) dans ce coté paranoïaque que l'on sent monter petit à petit chez les personnages. Exemple : l'un d'eux accuse un autre membre de sabotage et propose de le tuer pour être sûr d'avoir assez d'oxygène pour atteindre l'objectif de mission. Rappelons que sans cette explosion, c'est toute l'humanité qui mourra. Le film met en balance la valeur d'une vie face à La vie tout entière, question pas évidente pour de simples scientifiques : ça a de quoi vous rendre fou...
dimanche 30 août 2009
Hier soir, j'ai vu ... Les noces funèbres (Corpse bride)
Un film de Tim Burton est toujours un évènement. Surtout quand le rôle principal est interprété, une fois de plus, par Johnny Depp. Les noces funèbres est un film d'animation pour les grands comme pour les petits. Bien que la mort soit au centre de ce film, ce n'est pas un film d'horreur : l'humour y est constamment présent. Victor, gentil garçon, destiné à épouser Victoria, gentille fille, se retrouve marié malencontreusement à un cadavre. Il va tout faire pour échapper à son destin funeste et tenter de sauver sa dulcinée des griffes d'un malhonnête en série qui a planifié de prendre sa place. Les personnages font étrangement penser à ceux de L'étrange Noël de Monsieur Jack dont Tim Burton n'était que producteur, rappelons-le. L'univers sombre et gris rappelle, quant à lui, celui de Sleepy Hollow et c'est donc, d'emblée, que l'on entre dans le monde reconnaissable parmi 100 de ce grand amuseur qu'est Burton. Dans Les noces funèbres, le monde des vivants est sombre et triste alors que celui des morts est coloré et joyeux. Victor va-t-il vouloir définitivement rester parmi les morts où la vie est plus gaie et plus simple et dans lequel il semble posséder une plus grande confiance en lui, confiance qui lui fait tant défaut d'habitude ? Réponse en regardant ce petit joyau burtonien !En cadeau, un extrait du film :
vendredi 28 août 2009
Hier soir, j'ai vu ... Peindre ou faire l'amour
Avec un titre pareil, on s'attend au moins à un film poétique au mieux à une réflexion érotique. Et c'est exactement tout cela que les frères Larrieu, actuellement à l'affiche avec Les derniers jours du monde, font de leur film. Peindre ou faire l'amour raconte l'histoire d'un couple (Daniel Auteuil et Sabine Azema) pour qui l'heure de la pré-retraitre a sonné avec son lot d'ennui, de routine et de solitude ... à deux. Tout nouvellement installés à la campagne (pour rompre avec la monotonie ?), ils vont faire la rencontre d'un autre couple : Adam et Eva (tiens, tiens...). Poussés un temps à vivre sous le même toit, ces deux couples vont se rapprocher. Ce qui est intéressant dans ce film, c'est que cette nouvelle expérience arrive à un couple qui semble s'entendre à merveille : ils semblent heureux ensemble. Leur désir naît en même temps pour ne faire plus qu'un tout au long du film. Filmé de manière très épurée mais aussi très bucolique (voir les magnifiques paysages alpins), ce film pourra en énerver plus d'un par son rythme plutôt tranquille, mais si vous êtes dans de bonnes conditions, vous vous laisserez embarquer par cette belle histoire sur la liberté, la poursuite du bonheur et sur ... l'échangisme : vous l'aurez compris.mercredi 26 août 2009
Hier soir, j'ai vu ... Tonnerre sous les tropiques (Tropic thunder)
Ben Stiller a réalisé son rêve de gosse : faire un film de guerre. Sauf que depuis que cette idée a germé dans sa tête il y a 20 ans, l'influence de ses films a donné un tout autre goût à celui-là. Avec Tropic Thunder, nous sommes dans le film parodique, sensé faire rire. Ben Stiller atteint son objectif durant la première 1/2 h : même les (fausses) bandes-annonces sont marrantes. Mais tout cela s'essoufle vite et devient même très ennuyeux. Les apparitions de Tom Cruise sont marrantes au début puis il s'avère que finalement il est présent une bonne partie du film et que ses propos en dessous de la ceinture ne font rapidement plus mouche. L'auto-parodie de Robert Downey Jr est amusante. Il est même rigolo d'essayer de trouver les classiques de guerre auxquels fait référence celui-là (Platoon, Apocalypse now etc...). Enfin, Ben Stiller a tenté de critiquer le système hollywoodien, cette gigantesque fabrique de film avec ses acteurs capricieux aux grosses chevilles, ses producteurs "gardiens de bétail" et ses réalisateurs "pantins". En cela, c'est assez réussi. Mais d'une manière générale, ce film laisse surtout une impresssion d'ennui terrible.
mardi 25 août 2009
Hier soir, j'ai vu ... Partir
Catherine Corsini ne croit pas en l'expression "Vivre d'amour et d'eau fraîche" : il n'y a qu'à voir Partir pour le croire. Ce film fait parti de ceux qui commencent par la fin et qui tentent de remonter le passé pour en expliquer l'issue. La réalisatrice ne cherche pas à entretenir le suspense mais plutôt à montrer comment Suzanne (Kristin Scott Thomas) va gérer son amour soudain pour Ivan (Sergie Lopez) alors qu'elle est bien installée depuis 20 ans avec mari et enfants. Le début du film est moyen : on a du mal à croire à l'histoire entre les deux amants : ca va trop vite et même le jeu de Kristin Scott Thomas n'est pas convaincant. En même temps, "coup de foudre" n'est pas synonyme de "lenteur". La seconde partie du film vire dans le drame et devient très intéressante. Là où les films de ce genre tombent dans les clichés plus ou moins réalistes, Catherine Corsini bouleverse nos 'a prioris' un peu à la manière d'un Woody Allen, époque Match Point. A la différence près, que Woody Allen est un homme et Catherine Corsini une femme, et que le film se concentre sur une autre femme amoureuse qui a le courage de quitter son mari : les hommes (de Woody Allen) quittent rarement leur femme. Malheureusement, pour elle et son amant, sans ressource, la situation devient sans issue. Yvan Attal en mari trompé puis quitté est très convaincant dans son genre et c'est très marqué que l'on quitte ce film. Le genre de film qui continue au-delà de la salle de cinéma ...
mercredi 19 août 2009
Hier soir, j'ai vu ... Mar adentro
Inspiré de la véritable histoire de Ramon Sampedro, ce film espagnol de Alejandro Amenabar a pour thème la mort. Là où son précédent film Les Autres (avec Nicole Kidman, que vous avez sans doute vu) abordait la mort par son coté mystérieux et passé, ce film aborde la mort à venir d'un être bien réel. Victime d'un accident qui l'a rendu tétraplégique 25 plus tôt et donc obligé de rester cloué au lit, ce film raconte le combat acharné que cet homme a mené depuis le lit familial pour tenter d'obtenir le droit de mourir dans la dignité. Le rôle principal est interprété par Javier Bardem, récompensé récemment aux Oscars pour son rôle dans No country for old men et qui tient là un personnage ô combien intelligent et attachant, qui médiatise son histoire pour essayer de faire basculer l'opinion publique et surtout les législateurs. L'émotion est souvent présente dans ce film qui reste malgré tout très pudique et ne tombe jamais dans le sentimentalisme forçé : il ne cherche pas à nous tirer des larmes, mais provoque tout de même cette réaction là où l'on s'y attend le moins. La musique, les images, les plans de survols sont magnifiques. Et c'est sûrement pour tout cela, que ce film a été récompensé à la hauteur de ce qu'il nous procure : récompensé à Venise, aux Golden Globes et aux Oscars. Il existe peu de films qui abordent la thème tabou de l'euthanasie et celui là est très réussit. Il n'est pas question de juger le choix de Ramon et ce film dépeint magnifiquement les faces à faces entre ceux prêts à l'aider et ses juges. A ces derniers, Ramon ne leur pose qu'une seule question : que feriez-vous à ma place ?
mardi 18 août 2009
Hier soir, j'ai vu ... Le deuxième souffle
Considéré comme l'un des chefs d'oeuvre de Jean-Pierre Melville, ce polar réunit à l'écran Lino Ventura et Paul Meurisse. Le premier campe le rôle d'un célèbre truand nommé "Gu" tout juste évadé de prison et décidé à faire un dernier coup avant de s'évanouir dans la nature. Le second tient le rôle du commissaire Blot, personnage truculent dont les tirades sont un délice pour les oreilles. Ces deux rôles forts tiennent le haut de l'affiche de ce film et sont entourés de seconds rôles puissants. Techniquement, le film est superbe surtout par son noir et blanc et son montage très particulier, mélange de scènes épurées (absence de musique) et de dialogues efficaces. L'histoire quant à elle est plutôt classique : quelques longueurs au début sont parfois pesantes (le film dure 2h25). Mais on ne peut rester de marbre face à ces monstres du cinéma français qui seront réunis quelques années plus tard dans un autre chef d'oeuvre de Melville : L'armée des ombres. Lino Ventura est au top de sa forme et c'est avec nostalgie que l'on quitte ce film en se disant qu'on est bien loin, en 2009, de revoir des films aussi puissants. D'ailleurs son remake de 2007 par Alain Corneau a été un véritable échec et est déjà vite oublié. Enfin, il faut noter que Jean-Pierre Melville est sans doute le cinéaste français ayant inspiré le plus ses confrères américains : de Martin Scorcese à John Woo en passant par Michael Mann, qui le citent souvent ouvertement.lundi 17 août 2009
Hier soir, j'ai vu ... L'ultime razzia (The killing)
3ème film du jeune Stanley Kubrick tourné en 1956 alors qu'il n'avait que 28 ans, L'ultime razzia est un polar racontant l'histoire de gangsters décidés à voler la recette des paris des courses hippiques. Ce film est très inventif : notamment par sa voix-off qui rythme sans cesse les différentes scènes montant petit à petit le suspense à son paroxysme. On ne peut s'empêcher de penser aux nombreux films qui depuis se sont inspirés de ce classique peu connu du maître Kubrick. Une autre trouvaille est la narration de l'histoire qui n'est pas toujours faite de manière chronologique : ceci n'est pas sans rappeler certains films de Quentin Tarantino. On ne s'ennuie donc pas une seconde dans ce suspense intense, véritable film d'époque qui, paradoxalement, n'a pas pris une ride. Les films suivants de Kubrick ne sont pas aussi accessibles (Shining, 2001 - L'odyssée de l'espace, Orange Mécanique) alors n'hésitez pas à regarder celui-là, vous ne le regretterez pas.dimanche 16 août 2009
Hier soir, j'ai vu ... G.I. Joe, le réveil du Cobra
A n'en pas douter, c'est le bon gros film d'action de l'été. Les fans de Transformers (les enfants de 10 ans ?) seront ravis d'autant plus qu'il s'agit encore une fois d'une adaptation à l'écran des célèbres jouets de notre enfance, à nous, les gars ! Les G.I. Joe sont aux garçons ce que sont les Barbies aux filles (à quand le long métrage Barbie Infirmière ?). J'ai moi-même possédé une bonne vingtaine de G.I Joe sans compter les accessoires et autres véhicules. Et c'est avec une pointe de déception que j'ai pu constater que je ne retrouvais pas, dans ce film, les jouets que je possédais, mis à part Snaye Eyes, en bas à droite de l'affiche. Les jouets sont bien un prétexte pour ce film sans intérêt sauf pour la génération Fast and Furious. Il n'est qu'une suite de courses-poursuites, de casses de voitures (le film tient d'ailleurs le record dans l'histoire du cinéma) et de combats entre les bons (en bas de l'affiche) et les méchants de l'organisation Cobra (en haut donc). L'acteur principal est d'une platitude déconcertante; les autres s'en tirent mieux dans le second degré. A sauver tout de même, la scène de la destruction de la Tour Eiffel : c'est un petit trésor bourré d'effets spéciaux pendant laquelle on se délecte d'assister à ce gigantesque effondrement. La course-poursuite dans les rues de Paris n'est pas mal non plus : sauf que les méchants auraient pu atteindre plus vite leur cible si, pour atteindre la Tour Eiffel, ils n'étaient pas passés du quartier de l'Arc de Triomphe par ... Notre-Dame ! Sans parler, des panneaux de circulation inexistants en France : les scène parisiennes ayant été tournées en République Tchèque. Heureusement, je n'ai payé que 4 euros pour voir G.I. Joe au cinéma de plein air de mon camping.Effondrement de la Tour Eiffel :
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