La nouvelle production de Peter Jackson (King Kong, Le seigneur des anneaux) mérite toute l'attention qu'on lui porte. Car ce film sort de l'ordinaire. Imaginez ! Un vaisseau extraterrestre accidenté en plein ciel au-dessus de Johannesburg depuis plus de 20 ans. Ses résidents, des aliens non violents, 'accueillis' par les habitants et parqués dans des camps militarisés les obligeant à survivre en autonomie à la solde des gangs qui profitent d'eux et les oppriment. Mais tout cela sent la rupture, l'éclatement proche. Ce film est sans aucun doute un film de SF : effets spéciaux à la pointe, aliens humanoïdes, armes futuristes. Mais ce n'est que la première couche. Quand on gratte un peu, rien n'a été fait au hasard : de la ville qui sert de décor, des camps délimités par les barbelés, des lieux publics réservés aux humains, de l'oppression d'un peuple malvenu. Cela ne vous rappelle rien ? Le réalisateur est né et a grandit à Johannesburg en plein Apartheid. La violence qui règne alors la-bàs est indescriptible. Et les townships de véritables camps de la mort dans le sens où l'on y naît et l'on y meurt. Cette métaphore de la ségrégation des noirs par l'oppression d'aliens est une trouvaille : un prétexte à politiser un film qui n'en a pas l'air. Neill Blomkamp ne s'attache pas à raconter l'arrivée des aliens mais décrit d'emblée, à la manière d'un docu, leur vie depuis que 20 ans se sont écoulés. Et un homme travaillant de toute ses forces à les tenir à l'écart va se retrouver peu à peu plus proche d'eux et prendre conscience de ce lamentable traitement. En somme, ce film est violent, drôle, sale, surprenant, intelligent et ... inclassable.jeudi 17 septembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... District 9
La nouvelle production de Peter Jackson (King Kong, Le seigneur des anneaux) mérite toute l'attention qu'on lui porte. Car ce film sort de l'ordinaire. Imaginez ! Un vaisseau extraterrestre accidenté en plein ciel au-dessus de Johannesburg depuis plus de 20 ans. Ses résidents, des aliens non violents, 'accueillis' par les habitants et parqués dans des camps militarisés les obligeant à survivre en autonomie à la solde des gangs qui profitent d'eux et les oppriment. Mais tout cela sent la rupture, l'éclatement proche. Ce film est sans aucun doute un film de SF : effets spéciaux à la pointe, aliens humanoïdes, armes futuristes. Mais ce n'est que la première couche. Quand on gratte un peu, rien n'a été fait au hasard : de la ville qui sert de décor, des camps délimités par les barbelés, des lieux publics réservés aux humains, de l'oppression d'un peuple malvenu. Cela ne vous rappelle rien ? Le réalisateur est né et a grandit à Johannesburg en plein Apartheid. La violence qui règne alors la-bàs est indescriptible. Et les townships de véritables camps de la mort dans le sens où l'on y naît et l'on y meurt. Cette métaphore de la ségrégation des noirs par l'oppression d'aliens est une trouvaille : un prétexte à politiser un film qui n'en a pas l'air. Neill Blomkamp ne s'attache pas à raconter l'arrivée des aliens mais décrit d'emblée, à la manière d'un docu, leur vie depuis que 20 ans se sont écoulés. Et un homme travaillant de toute ses forces à les tenir à l'écart va se retrouver peu à peu plus proche d'eux et prendre conscience de ce lamentable traitement. En somme, ce film est violent, drôle, sale, surprenant, intelligent et ... inclassable.
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Ton commentaire Philou me donne envie de le voir mais ceux de Steph et Tom beaucoup moins ... sacré dilemme ;-)
RépondreSupprimerSylvain