mardi 15 septembre 2009

Hier soir, j'ai vu ... The wrestler

On a forcément l'impression de voir la version catch de Rocky Balboa en regardant The Wrestler. Il n'apporte donc rien de nouveau. Mais là où Rocky traine derrière lui 5 films très inégaux, The Wrestler est une sorte de rareté : c'est là toute son ambiguité. On a l'impression d'avoir vu et revu ce type de film mais on se laisse tout de suite embarquer par cette histoire de catcheur vieillissant dont le succès n'est maintenant qu'un vague et lointain bruit de foule et qui se retrouve face à son passé, sa fille, sa santé. La 1ère raison de son succès (ce film a rafllé beaucoup de prix en 2008) est son réalisateur. Darren Aronofsky est, selon moi, le réalisateur du réalisme. Il est un des rares, dans ce métier, à dépeindre la vie telle qu'elle est : ses personnages sont souvent moches et vieux, ses décors sont souvent froids et ternes, et ses histoires sont souvent glauques et folles. La folie qui anime Pi est inoubliable; je ne suis pas prêt d'oublier non plus Requiem for a dream dont le réalisme est insoutenable. The Wrestler a son coté glauque : ce catcheur doit être fou pour subir ce qu'il subit sur le ring à son âge. De plus la scène, où toutes ces anciennes stars se retrouvent dans un salle de sport à attendre de vieux fans pour un séance de dédicace est très dure; leur gloire réduite à quelques VHS étalée sur une table fait pitié : à l'époque du DVD, on constate qu'ils sont à coté, en marge, que sans fans il ne sont plus que des rebus inutiles. Pour interpréter ce catcheur à la recherche de cette gloire passée, Mickey Rourke est la seconde raison de ce succès. Il est touchant. Taillé pour ce rôle qui pourrait être une sorte de transposition de sa propre vie. Et dire que Nicolas Cage et Sylvester Stallone étaient préssentis et qu'ils ont refusé : ouf ! Rejeté par ce qui lui reste d'entourage, tentant de rafistoler les petits morceaux de sa vie, Randy "The ram" n'a plus qu'a jeter ses dernières forces dans la seule chose qu'il sait faire, sans autre issue possible. Et dans les films d'Aronofsky, la ligne du destin est traçée pour ne plus être déviée comme il est courant de le voir dans les films américains. Ce film est littéralement un drame car la vie peut être malheureuse.

La bande-annonce :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire