mercredi 15 septembre 2010

Hier soir, j'ai vu ... Piranha 3D

Alors que Spring Break pointe son nez, des hordes d'étudiants américains se donnent rendez-vous au Victoria Lake pour un week-end de beuveries. Alors qu'un petit tremblement de terre crée une faille au fond du lac, des piranhas datant du mésozoïque (ère secondaire ou ère des reptiles) font leur apparition. La suite vous la connaissez : la sea va virer au rouge, le sex va en prendre un coup et le blood va gicler. Le sous-titre du film, allusion non dissimulée à la chanson de Gainsbourg, est un peu facile mais tellement à la hauteur des ambitions de Alexandre Aja (réalisateur français expatrié aux States et auteur notamment de La colline a des yeux). En effet, Aja semble assumer complètement son histoire (des bimbos et des mister muscle se faisant dévorés par des piranhas affamés) et c'est un bon début pour ce néo-spécialiste du film frisson. Mais n'est pas Spielberg qui veut. Piranha même s'il fait référence aux plus grands films du genre (il est d'ailleurs le remake du film éponyme de Joe Dante de 1978), il ne joue pas dans la même cour que Les dents de la mer par exemple. Là où le film de Spielberg faisait monter l'angoisse sans jamais tomber dans la facilité et l'humour, Aja ne fait que ça : on rigole et on assume, et puis c'est tout. Du coup, on passe un vrai bon moment. L'amusement de voir tous les hommages rendus à la culture ciné des années 80 ajoute au film ce côté mi-kitsch, mi-culte. Aja a même poussé le vice jusqu'à donner l'impression que l'affiche de son film sort tout droit d'un vieux magazine de cinéma genre L'écran fantastique : on y voit les marques de pliures. C'est donc le film d'un trentenaire français qui montre ici tout son amour du cinéma pop-corn (Les dents de la mer, Retour vers le futur, etc.) et donc une certaine culture dans laquelle on se reconnaît ... ou pas. Au fait, je n'ai pas parlé de la 3D : il n'y rien à dire car une fois de plus, elle est très décevante.

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