Véritable film immoral, Le couperet de Costa-Gavras est un petit bijou teint de noir et de pessimisme. Tiré d'un roman de Donald Westlake (The Ax), Costa-Gavras décrit les dérives de notre société capitaliste, obsédée par la productivité et le gain. Bruno Davert (excellent José Garcia) a 40 ans. Cadre supérieur dans une usine de papier, il est licencié suite à la délocalisation de son entreprise. Ne parvenant pas à retrouver un travail dans sa branche, il entreprend d'éliminer tous les concurrents potentiels qui comme lui cherchent un emploi dans le papier. Bien qu'irréaliste, cette histoire montre tous le désarroi d'un quadragénaire dont le travail est une forme de reconnaissance. Ne plus être reconnu à 40 ans peut avoir des effets bien pire que lorsque l'on a 25 ans. La réalité bien qu'inversée n'est pas rose : il suffit de voir le nombre de suicides sur les lieux de travail. Costa-Gavras signe donc un vrai brûlot contre notre société qui n'hésite pas à sacrifier des hommes et des femmes qui ont tant donné pour leur entreprise et cela pendant tant d'années. La chute est rude pour eux, comme elle l'est pour Bruno. L'acceptation d'une telle situation n'est pas concevable et les mensonges et autres ruses deviennent peu à peu le quotidien du personnage principal... jusqu'à commettre l'irréparable. Voir Le couperet c'est prendre conscience d'un certaine animalité de l'homme dans un monde qui le traite comme tel : alors fable méthaphorique ou film d'anticipation ?
vendredi 3 septembre 2010
Hier soir, j'ai vu ... Le couperet
Véritable film immoral, Le couperet de Costa-Gavras est un petit bijou teint de noir et de pessimisme. Tiré d'un roman de Donald Westlake (The Ax), Costa-Gavras décrit les dérives de notre société capitaliste, obsédée par la productivité et le gain. Bruno Davert (excellent José Garcia) a 40 ans. Cadre supérieur dans une usine de papier, il est licencié suite à la délocalisation de son entreprise. Ne parvenant pas à retrouver un travail dans sa branche, il entreprend d'éliminer tous les concurrents potentiels qui comme lui cherchent un emploi dans le papier. Bien qu'irréaliste, cette histoire montre tous le désarroi d'un quadragénaire dont le travail est une forme de reconnaissance. Ne plus être reconnu à 40 ans peut avoir des effets bien pire que lorsque l'on a 25 ans. La réalité bien qu'inversée n'est pas rose : il suffit de voir le nombre de suicides sur les lieux de travail. Costa-Gavras signe donc un vrai brûlot contre notre société qui n'hésite pas à sacrifier des hommes et des femmes qui ont tant donné pour leur entreprise et cela pendant tant d'années. La chute est rude pour eux, comme elle l'est pour Bruno. L'acceptation d'une telle situation n'est pas concevable et les mensonges et autres ruses deviennent peu à peu le quotidien du personnage principal... jusqu'à commettre l'irréparable. Voir Le couperet c'est prendre conscience d'un certaine animalité de l'homme dans un monde qui le traite comme tel : alors fable méthaphorique ou film d'anticipation ?
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Ce film est vraiment amusant...
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