Alors que Spring Break pointe son nez, des hordes d'étudiants américains se donnent rendez-vous au Victoria Lake pour un week-end de beuveries. Alors qu'un petit tremblement de terre crée une faille au fond du lac, des piranhas datant du mésozoïque (ère secondaire ou ère des reptiles) font leur apparition. La suite vous la connaissez : la sea va virer au rouge, le sex va en prendre un coup et le blood va gicler. Le sous-titre du film, allusion non dissimulée à la chanson de Gainsbourg, est un peu facile mais tellement à la hauteur des ambitions de Alexandre Aja (réalisateur français expatrié aux States et auteur notamment de La colline a des yeux). En effet, Aja semble assumer complètement son histoire (des bimbos et des mister muscle se faisant dévorés par des piranhas affamés) et c'est un bon début pour ce néo-spécialiste du film frisson. Mais n'est pas Spielberg qui veut. Piranha même s'il fait référence aux plus grands films du genre (il est d'ailleurs le remake du film éponyme de Joe Dante de 1978), il ne joue pas dans la même cour que Les dents de la mer par exemple. Là où le film de Spielberg faisait monter l'angoisse sans jamais tomber dans la facilité et l'humour, Aja ne fait que ça : on rigole et on assume, et puis c'est tout. Du coup, on passe un vrai bon moment. L'amusement de voir tous les hommages rendus à la culture ciné des années 80 ajoute au film ce côté mi-kitsch, mi-culte. Aja a même poussé le vice jusqu'à donner l'impression que l'affiche de son film sort tout droit d'un vieux magazine de cinéma genre L'écran fantastique : on y voit les marques de pliures. C'est donc le film d'un trentenaire français qui montre ici tout son amour du cinéma pop-corn (Les dents de la mer, Retour vers le futur, etc.) et donc une certaine culture dans laquelle on se reconnaît ... ou pas. Au fait, je n'ai pas parlé de la 3D : il n'y rien à dire car une fois de plus, elle est très décevante.
mercredi 15 septembre 2010
Hier soir, j'ai vu ... Piranha 3D
Alors que Spring Break pointe son nez, des hordes d'étudiants américains se donnent rendez-vous au Victoria Lake pour un week-end de beuveries. Alors qu'un petit tremblement de terre crée une faille au fond du lac, des piranhas datant du mésozoïque (ère secondaire ou ère des reptiles) font leur apparition. La suite vous la connaissez : la sea va virer au rouge, le sex va en prendre un coup et le blood va gicler. Le sous-titre du film, allusion non dissimulée à la chanson de Gainsbourg, est un peu facile mais tellement à la hauteur des ambitions de Alexandre Aja (réalisateur français expatrié aux States et auteur notamment de La colline a des yeux). En effet, Aja semble assumer complètement son histoire (des bimbos et des mister muscle se faisant dévorés par des piranhas affamés) et c'est un bon début pour ce néo-spécialiste du film frisson. Mais n'est pas Spielberg qui veut. Piranha même s'il fait référence aux plus grands films du genre (il est d'ailleurs le remake du film éponyme de Joe Dante de 1978), il ne joue pas dans la même cour que Les dents de la mer par exemple. Là où le film de Spielberg faisait monter l'angoisse sans jamais tomber dans la facilité et l'humour, Aja ne fait que ça : on rigole et on assume, et puis c'est tout. Du coup, on passe un vrai bon moment. L'amusement de voir tous les hommages rendus à la culture ciné des années 80 ajoute au film ce côté mi-kitsch, mi-culte. Aja a même poussé le vice jusqu'à donner l'impression que l'affiche de son film sort tout droit d'un vieux magazine de cinéma genre L'écran fantastique : on y voit les marques de pliures. C'est donc le film d'un trentenaire français qui montre ici tout son amour du cinéma pop-corn (Les dents de la mer, Retour vers le futur, etc.) et donc une certaine culture dans laquelle on se reconnaît ... ou pas. Au fait, je n'ai pas parlé de la 3D : il n'y rien à dire car une fois de plus, elle est très décevante.
vendredi 3 septembre 2010
Hier soir, j'ai vu ... Commando
Commando de Mark L. Lester est le 5ème film "notable" dans la filmographie de Arnold Schwarzenegger après les 2 Conan, Terminator et Kalidor. Jouissant déjà d'une grande popularité, Schwarzy porte sans peine ce film de série B devenu, pour certains, culte depuis. Voyez plutôt : John Matrix (Schwarzy) est un ex-marine jouant les bons pères de famille avec sa jeune fille (Alyssa Milano). Contacté par d'anciens collègues pour remplir un contrat, il refuse. C'est alors que sa fille est capturée : elle lui sera rendue uniquement s'il remplit son contrat. Mais kidnapper la fille de Schwarzenegger n'est vraiment pas une bonne idée et les méchants (on peut les appeler comme ça) vont l'apprendre à leurs dépends. Ok : dans ce film, notre héros autrichien n'est pas content. Il dégomme à tout va, sans pause et sans état d'âme. Mais ce qui est curieux, c'est qu'alors qu'il n'en est qu'à son 5ème film, se dessine déjà ce côté "humour", toute proportion gardée, qu'il exploitera davantage par la suite. Quoi qu'il en soit, le film est quand même bien ... chiant : les années 90 puis 2000 sont passées par là. Alors les scènes de combats agrémentées d'une musique qui ne s'arrête presque jamais pendant 1h et demie, c'est très, très lourd. Mais voilà, il fallait bien passer par là pour que la légende Schwarzy se fasse car quoi qu'en pensent ses détracteurs, M. Univers est une légende. Enfin, pour la petite histoire, avant de s'appeler Commando, le film a faillit s'appeler "Matrix"...
Hier soir, j'ai vu ... Le couperet
Véritable film immoral, Le couperet de Costa-Gavras est un petit bijou teint de noir et de pessimisme. Tiré d'un roman de Donald Westlake (The Ax), Costa-Gavras décrit les dérives de notre société capitaliste, obsédée par la productivité et le gain. Bruno Davert (excellent José Garcia) a 40 ans. Cadre supérieur dans une usine de papier, il est licencié suite à la délocalisation de son entreprise. Ne parvenant pas à retrouver un travail dans sa branche, il entreprend d'éliminer tous les concurrents potentiels qui comme lui cherchent un emploi dans le papier. Bien qu'irréaliste, cette histoire montre tous le désarroi d'un quadragénaire dont le travail est une forme de reconnaissance. Ne plus être reconnu à 40 ans peut avoir des effets bien pire que lorsque l'on a 25 ans. La réalité bien qu'inversée n'est pas rose : il suffit de voir le nombre de suicides sur les lieux de travail. Costa-Gavras signe donc un vrai brûlot contre notre société qui n'hésite pas à sacrifier des hommes et des femmes qui ont tant donné pour leur entreprise et cela pendant tant d'années. La chute est rude pour eux, comme elle l'est pour Bruno. L'acceptation d'une telle situation n'est pas concevable et les mensonges et autres ruses deviennent peu à peu le quotidien du personnage principal... jusqu'à commettre l'irréparable. Voir Le couperet c'est prendre conscience d'un certaine animalité de l'homme dans un monde qui le traite comme tel : alors fable méthaphorique ou film d'anticipation ?
mercredi 1 septembre 2010
Hier soir, j'ai vu ... Démineurs (The hurt locker)
Démineurs raconte la vie quotidienne de l'équipe de déminage américaine pendant le guerre en Irak. Alors que le sergent en cours se fait tuer lors d'un déminage périlleux, il est remplacé par le sergent James, véritable tête brulée qui n'a peur de rien et qui ne vit que pour l'adrénaline que lui procure son métier. En vérité, James est un drogué, complètement dépendant au déminage, quitte à prendre des risques inconsidérés et surtout à les faire prendre à son équipe qui vient à le rejetter de plus en plus. Extrêmement bien reçu par la critique, le nouveau film de Kathryn Bigelow (Point Break, Strange days) a le mérite de compléter ce tableau sombre composé de différents films sur la guerre en Irak et ses dérives pour ceux qui la vivent (Jarhead, Green Zone...). Quand on voit les effets de bord que cette guerre a notamment sur le taux de suicide des ex-marines, on peut être certain que d'autres films vont suivre. Néanmoins, là où Jarhead de Sam Mendes fait véritablement ressentir l'inutilité de cette guerre à travers l'ennui de ses hommes, Démineurs navigue sur d'autres courants. La guerre est bien là : il y a des bombes, et il faut bien lutter contre cela. Des hommes qui vivent pour la guerre, il y en a sûrement des tas dans les rangs de l'armée US. Mais ce qui serait intéressant, c'est de savoir comment ils en arrivent là. Dans Démineurs, James (Jeremy Renner) est addict à la guerre. Les quelques scènes avec sa famille le démontrent. Mais Kathryn Bigelow passe à côté de son sujet quand elle préfère décortiquer minutieusement un déminage plutôt que de s'attarder sur les émotions des soldats. C'est donc avec une certaine déception que j'ai pu découvrir l'un des deux lauréats des derniers Oscars (6 récoltés), l'autre étant Avatar de James Cameron, ex-mari de Bigelow.
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