Si ce film devait avoir une suite, ce pourrait être Voyage au bout de l'enfer et Jarhead comme proche cousin. Scrutant les traumas les plus profonds des soldats américains, Terrence Malick (réalisateur rare mais talentueux) réalise un film hyper-réaliste où la mort et la peur sont les premiers acteurs. L'action n'est pas vraiment située ni en lieu, ni en date (il s'agit de la bataille de Guadalcanal) : comme si cette guerre pouvait être n'importe laquelle; le sujet n'étant pas la reconstitution d'une bataille. A travers des journées de tuerie, Malick s'attarde sur les visages de soldats du plus au moins gradé. On y voit ces hommes qui ont peur de mourir, de ne plus revoir leur femme (qui est donc cette femme que l'on voit en flashback, la femme de l'un d'entre eux ou celle de tous à la fois ?), qui ont aussi peur de tuer, qui pense à la désertion, à la désobéissance. Parmi ces hommes, il y en a un qui n'a pas peur de la mort, croyant à une vie dans l'au-delà, croyant à un repos mérité. Il est le narrateur du film et est magnifiquement interprété par Jim Caviezel (La passion du Christ). Terrence Malick a l'intelligence de montrer aussi que les Japonais du camp adverse sont autant terrorisés que leurs assaillants : la guerre n'est pas qu'une opposition entre brutes sans consciense comme on a l'habitude de le voir au cinéma. Terrence Malick fait partie de ces cinéastes (tout comme Sam Mendes) qui analysent, à travers leurs films, la nature de l'homme et aux traumatismes indélébiles (on le sait) que ces expériences laisseront. A noter que la réputation de Malick était telle qu'à l'époque de la réalisation de ce 4ème film en 30 ans, le tout Hollywood se pressa pour faire partie de l'événement : Nick Nolte, John Travolta, Sean Penn, John Cusack, George Clooney, Woody Harrelson et bien d'autres sont ces hommes blessés et traumatisés par une guerre qui reste une question sans réponse.
samedi 13 mars 2010
Hier soir, j'ai vu ... La ligne rouge (The thin red line)
Si ce film devait avoir une suite, ce pourrait être Voyage au bout de l'enfer et Jarhead comme proche cousin. Scrutant les traumas les plus profonds des soldats américains, Terrence Malick (réalisateur rare mais talentueux) réalise un film hyper-réaliste où la mort et la peur sont les premiers acteurs. L'action n'est pas vraiment située ni en lieu, ni en date (il s'agit de la bataille de Guadalcanal) : comme si cette guerre pouvait être n'importe laquelle; le sujet n'étant pas la reconstitution d'une bataille. A travers des journées de tuerie, Malick s'attarde sur les visages de soldats du plus au moins gradé. On y voit ces hommes qui ont peur de mourir, de ne plus revoir leur femme (qui est donc cette femme que l'on voit en flashback, la femme de l'un d'entre eux ou celle de tous à la fois ?), qui ont aussi peur de tuer, qui pense à la désertion, à la désobéissance. Parmi ces hommes, il y en a un qui n'a pas peur de la mort, croyant à une vie dans l'au-delà, croyant à un repos mérité. Il est le narrateur du film et est magnifiquement interprété par Jim Caviezel (La passion du Christ). Terrence Malick a l'intelligence de montrer aussi que les Japonais du camp adverse sont autant terrorisés que leurs assaillants : la guerre n'est pas qu'une opposition entre brutes sans consciense comme on a l'habitude de le voir au cinéma. Terrence Malick fait partie de ces cinéastes (tout comme Sam Mendes) qui analysent, à travers leurs films, la nature de l'homme et aux traumatismes indélébiles (on le sait) que ces expériences laisseront. A noter que la réputation de Malick était telle qu'à l'époque de la réalisation de ce 4ème film en 30 ans, le tout Hollywood se pressa pour faire partie de l'événement : Nick Nolte, John Travolta, Sean Penn, John Cusack, George Clooney, Woody Harrelson et bien d'autres sont ces hommes blessés et traumatisés par une guerre qui reste une question sans réponse.
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