lundi 30 août 2010

Hier soir, j'ai vu ... L'arnacoeur


Alex est un briseur de couples professionnel. Et Alex est très doué dans son métier. Sa nouvelle cible est Juliette Van Der Beck, riche et belle jeune femme. Juliette doit se marier dans une semaine avec un riche aristocrate. Mais M. Van Der Beck père n'approuve pas cet union et fait donc appel aux services d'Alex. Mais la tâche va se révéler plus ardue que d'habitude ... Alex c'est Romain Duris : comédien au top de son potentiel comique. Il est vraiment drôle dans ce rôle d'arnacoeur sans émotion et sans pitié pour ses victimes. Il faut voir les scènes où il se fait pleurer pour attendrir sa "cible" ! Juliette c'est Vanessa Paradis. A eux deux, il forme un joli couple "à la française" et assurent dans cette comédie enlevée. Mais il ne faut pas oublier nos deux seconds rôles tenus par deux comiques qui montent : Julie Ferrier et François Damien. Ils composent avec Alex, le trio de cette mini-société spécialisée dans les couples à briser. On passe véritablement un bon moment avec L'arnacoeur et ceci est en grande partie due aux talents de son acteur principal qui n'a rien du comédien lisse et conventionnel. Il jouit encore aujourd'hui de son image de jeune homme libre, provocateur mais néanmoins intelligent dont il s'est emparé depuis Le péril jeune. Un vrai bon moment.

samedi 28 août 2010

Hier soir, j'ai vu ... LOL (Laughing out loud)

Plus gros succès français de l'année 2009, LOL qui signifie "mort de rire" en langage MSN est aussi le surnom de Lola, la jeune héroïne du film. Réalisé par Lisa Azuelos (Comme t'y es belle), LOL réunit Sophie Marceau dans le rôle de la mère et Christa Théret dans celui de l'ado de 16 ans. Ce film raconte l'histoire de Lola à travers ses amis, son lycée, ses amours, sa première fois et tous ses doutes. Parallèlement à cette histoire, il y a aussi celle de sa mère confrontée à l'évolution de sa fille mais peinant aussi à gérer sa propre vie, ses propres amours. Ces deux portraits faits d'engueulades et de câlins (ou 'k lin' pour les connaisseurs) doivent rappeler pas mal de choses aux parents d'adolescents. Et Lisa Azuelos dépeint avec énergie et humour la génération 15 - 18 ans sans épargner au passage les parents. LOL est avant tout une comédie : on n'est pas là pour se faire mal à la tête. Par contre, il présente ici et là des situations véritables qui peuvent paraître un peu folle mais qui existent souvent de manière bien pire dans la réalité. D'ailleurs, il en profite pour donner quelques leçons de morale sur la drogue, les sorties etc... mais c'est sans compter sur le ton mordant de Azuelos qui donne tout de même un bout d'explication quant à certains agissements de Lola : et si avant d'engueuler leurs ados, les parents se regardaient dans une glace et réfléchissaient à certains de leurs propres comportements ... d'ado ?

vendredi 27 août 2010

Hier soir, j'ai vu ... Rocky 3, l'oeil du tigre (Rocky III)

Ce 3ème opus des aventures de Rocky Balboa est sans doute l'un des meilleurs, après l'oscarisé premier épisode. Rocky (Sylvester Stallone) est champion du monde après sa victoire inoubliable contre son adversaire de toujours Apollo Creed (Carl Weathers, Predator). Désormais au sommet, Rocky est partout : à la télévision, dans des pubs, faisant des matchs de charités ou inaugurant sa statue à Philadelphie. Délaissant peu à peu l'entraînement, les challengers eux, continuent les combats. L'un d'entre eux, devenu n°1 mondial, défie l'Etalon italien de remettre son titre en jeu. D'abord hésitant, Rocky va accepter cet ultime combat. Bien que ce ne soit qu'un nouvel épisode de la saga Rocky, Rocky III possède des atouts. Tout d'abord, des acteurs charismatiques avec une mention spéciale pour le méchant : Clubber Lang incarné par le célèbre Mister T fait vraiment peur dans son rôle de boxeur énervé. Mister T, star des années 80, rendu célèbre grâce à la série Agence tous risques, apporte à ce film ce caractère culte. Ensuite, le thème musical, à peine démodé, apporte un punch et une énergie débordante : Eyes of the tiger du groupe Survivor, ne vous est sûrement pas inconnu. Enfin, l'histoire de ce héros national arrivé au sommet puis chutant avant de douter de lui-même est l'histoire même de ce rêve américain tel que Stallone a pu le vivre. Et en regardant les combats (toujours) magistralement orchestrés et filmés, l'envie de voir gagner Rocky est toujours intacte après 3 films : Rocky III est un vrai plaisir coupable fait de sueur, de coups et de sang.

jeudi 26 août 2010

Hier soir, j'ai vu ... Twelve and holding

Twelve and holding sorti en 2006 et proposé par Arte cette semaine est un petit bijou. Réalisé par Michael Cuesta (réalisateur américain de séries telles que Dexter ou Six pieds sous terre), il raconte, à travers l'histoire de 3 personnages, les expériences et les émotions d'enfants de 12 ans aux portes de l'adolescence. Jacob, Malee et Leonard sont 3 copains qui, à la mort du frère jumeau de Jacob, vont être confrontés à des sentiments aussi brutals qu'inattendus : c'est la passage du monde insouciant de l'enfance à celui difficile de l'adolescence. Le réalisateur filme à merveille cette histoire à mi-chemin entre conte et réalité saisissante. En tant qu'adulte, on y retrouve nos peurs, nos fantasmes et nos premières envies d'indépendance. Tour à tour, Jacob, Malee et Leonard sont confrontés à la vengeance, la peur de la mort, l'émoi amoureux, le rejet du corps puis des parents. Ce film fourmille de sujets sur l'enfance qui pourraient, à eux seuls, faire l'objet d'un film. Cuesta réussit tout de même à trouver l'équilibre sans se perdre dans les poncifs du genre et à ainsi créer un climat aussi tendu qu'attachant. Certains moments font rire, d'autres sont une vraie critique d'un certain modèle parental (famille monoparentale, malbouffe..). Les jeunes acteurs sont géniaux et offrent aux spectateurs la possibilité de se questionner sur le sens que chaque parent souhaite donner à l'éducation mais aussi à l'alimentation, le soutien et l'amour apportés à leurs enfants. Ce film laisse des marques mais il peut-être parfois utile de se faire mal, non ?

mercredi 4 août 2010

Hier soir, j'ai vu ... Public Enemies

Au début des années 30 aux Etats-Unis, John Dillinger est l'ennemi public n°1. Célèbre braqueur de banques dans le pur style gentleman, il est poursuivi par un agent du FBI acharné nommé Melvin Purvis (Christian Bale). Dillinger amorce donc son ascension à coups de braquages, d'évasions et de relations avec la pègre du moment. Mais sa rencontre avec une française Billie Frechette (Marion Cotillard) va forcément le fragiliser. Arrêté à nouveau puis s'évadant, il est finalement rejetté par ses anciens compagnons qui voit en lui une menace à leur business. Ne lui restant plus que l'amour de sa vie, bien qu'elle soit surveillée par le FBI, il va tout tenter pour la retrouver. Dillinger, déjà porté à l'écran, est interprété ici par l'impeccable et propret Johnny Depp. Ce film de Michael Mann (Le dernier des Mohicans, Collateral) rend tout d'abord hommage aux films de gangsters des années 40 : le style est pur et romancé. Il filme Dillinger de telle sorte que l'on ne peut que s'attacher à lui (surtout quand on le voit pleurer pour sa douce même si on la vu braquer un peu plus tôt...). Malgré l'hommage, on reconnait d'emblée la patte de Mann qui offre un véritable film d'action où les hommes sont valeureux et les femmes des faires valoirs (voir Heat). Public Enemies se regarde donc bien, Michael Mann réussissant à moderniser une histoire vraie des années 30. A noter que cette histoire marque le début du FBI moderne qui dû mettre des moyens spectaculaires pour lutter contre le crime et les criminels qui pullulaient à l'époque. En effet, la loi empêchait la police de poursuivre des criminels ayant fuis dans un autre état. Avec l'arrivée du FBI, les fédéraux pouvaient à présent parcourir les USA et travailler à l'éradication de la criminalité. Dillinger n'en réchappera pas : il meurt en 1934 à 31 ans.

dimanche 1 août 2010

Hier soir, j'ai vu ... Vol au-dessus d'un nid de coucou (One flew over the cuckoo's nest)

Vol au-dessus d'un nid de coucou de Milos Forman (Amadeus, Hair) sort en 1975, récolte 5 Oscar et apparaît régulièrement en tête des meilleurs films de tous les temps dans divers classements. Il faut dire que cette adaptation d'un roman de Ken Kesey est un véritable électrochoc. Pour échapper à la prison, McMurphy - magnifiquement interprété par Jack Nicholson - se fait interner chez les fous (cuckoo désignant une personne mentalement dérangée). Croyant débuter une période de farniente loin des cellules des prisons, McMurphy va découvrir un monde de solitude et de détresse. Pour redonner goût à la vie aux patients et mettre à mal les règles strictes de l'infirmière en chef Miss Ratched (Louise Fletcher), il va entreprendre une série d'actions, de revendications et de rapprochements auprès de Martini, Billy Bibbit ou le géant indien, autant de personnages attachants et qui n'ont plus leur place dans la société. Le sujet de ce film est dur et beaucoup de scènes le sont tout autant. L'envie de sourire est pourtant souvent présente, et l'émotion est palpable. En découvrant ce monde, McMurphy décide de s'y intégrer, d'aider chacun d'eux en leur apportant, à sa manière, un peu de ce qui se passe dans la vraie vie. Son attitude va à l'encontre de l'insitut psychiatrique qui met en place des rythmes de vie stricts et de la médication à outrance. Il devient alors troublant de sentir McMurphy devenir peu à peu l'un des leurs : un forme de sacrifice inattendue. Enfin, si l'on devait retenir une seule scène de ce film inoubliable, ce serait celle de la simulation du match de base-ball : on y voit un Jack Nicholson (déjà) au sommet de son art et transmettant au spectateur une émotion épidermique.

Voir la scène mythique :