lundi 26 juillet 2010

Hier soir, j'ai vu ... Le premier qui l'a dit (Mine vaganti)

Nouvelle comédie italienne dans la lignée de l'excellent Juste un baiser (Gabriele Muccino), Le premier qui l'a dit a ses qualités et ses défauts. Côté qualité, le scénario donne l'eau à la bouche : Tommaso (Riccardo Scamarcio), benjamin d'une riche famille italienne qui a fait sa fortune dans la fabrication de pâtes, a décidé de révéler, lors du prochain dîner en famille, son homosexualité. Il est d'ailleurs prêt à endurer la réactions de ses parents; cela gâchant, en plus, ses chances de prendre un jour la place de son père : son cauchemar par dessus tout. Durant ce fameux dîner et contre toute attente, c'est le frère aîner Antonio, mis plus tôt dans la confidence de ce qu'allait tenter son frère, qui révèle sa propre homosexualité. Vu la réaction du père, Tommaso est coincé et ravale son coming-out. Une série de quiproquos et d'explications familiales vont se succéder... Le film commence donc en mettant la barre très haut question surprise scénaristique. De plus, le sujet sur la rivalité fraternelle est intéressante : aucun ne veut travailler dans la fabrique de pâtes, chacun étant devenu inconsciemment l'opposé de ce que leurs parents imaginaient. Coté défaut, certains passages viennent plomber cette analyse familiale que Ferzan Ozpetek tente de nous dépeindre. En effet, les scènes où les copains "fofolles" de Tommaso débarquent font tomber le film dans les clichés homosexuels habituels : le réalisateur auraient pu se passer de cela. Néanmoins, il reste de beaux moments à ce film original : voir le coming-out littéraire inattendu ou le suicide sucré.

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