jeudi 14 janvier 2010

Hier soir, j'ai vu ... Invictus

Invictus est le nouveau film de Clint Eastwood. Et quel film ! Débutant en février 1990, autrement dit à la sortie de prison de Nelson Mandela, Invictus raconte comment le nouveau président de l'Afrique du Sud s'est servi de l'équipe nationale de rugby jusque-là soutenue par les blancs (les Afrikaners) pour unifier les habitants d'un pays coupé en deux par 40 ans d'Apartheid. La Coupe du Monde tombe à point nommé en 1995. Malheureusement, les Springboks sont blancs (à une exception près) et surtout ils sont mauvais. Et pour atteindre cet objectif politique et humain que Mandela s'est fixé, ce dernier va insuffler à travers le capitaine de l'équipe François Pienaar (interprété par l'auto-bronzé Matt Damon) une motivation et un devoir qui mèneront les Bokke à la gloire. Evidemment, le sujet est beau. Il l'est d'autant plus, qu'il est véritable. Mais on ne peut pas reprocher à Clint Eastwood de savoir le raconter. Le choix des acteurs tout d'abord : Morgan Freeman trouve là le rôle de sa vie (rôle qu'il s'est d'ailleurs payé : il est producteur du film). Il a cette élégance et cette décontraction doublée d'une poigne de fer qui font les atouts si singuliers de ce personnage historique qu'est Mandela. Il est au centre du film, il en est le sujet principal. Et l'on imagine tous les films dans le film qui à eux seuls pourraient valoir plusieurs longs métrages : la vie en prison (voir Goodbye Bafana), la séparation avec sa famille, son travail acharné à travers le monde pour "offrir" son pays à l'investissement. Tout cela est extrêmenent intéressant et la naissance de cette nation trouve symboliquement son départ dans le sport. Mandela a compris avant tout le monde qu'un simple jeu pouvait changer la face de son pays. Mal compris au début par son entourage, il réussit pourtant le pari impossible. Et c'est en cela que l'histoire est belle. Bien-sûr le film est bourré de bons sentiments mais ils sont clairement assumés et de notre coté, on a envie de croire et de voir que les blancs d'Afrique du Sud ont su, à travers ces évènements, comprendre ce que vivaient leurs frères noirs des bidonvilles : la scène de la découverte d'un township par les joueurs est saisissante. D'ailleurs l'émotion est partout : même lors de la finale, dont on connait l'issue, on se surprend à se ronger les ongles; l'envie de voir les Springboks l'emporter étant plus forte que nos certitudes. Comme le hasard fait bien les choses, l'Afrique du Sud reçoit cette année la Coupe du Monde de football (le sport favori des noirs). A l'heure qu'il est, qui sait ce que Nelson Mandela, bien qu'il ne soit plus président depuis 1999, est en train de préparer pour continuer d'écrire l'histoire de la nation arc-en-ciel ...

>> Voir le mini-reportage sur Invictus

1 commentaire:

  1. ce film est fabuleux!! j'ai eu la chaire de poule à plusieurs reprises!!
    A voir absolument!

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