Paris, 1942, sous l'occupation allemande. Robert Klein (Alain Delon), amateur d'art, achète à bas prix, des oeuvres à des juifs fortunés mais en grandes difficultés. Sa vie, jusque-là à l'abris de toutes les atrocités du moment, va basculer le jour où il va recevoir mystérieusement un journal politique juif. Décidé à prouver qu'il n'est pas juif et à retrouver son homonyme, il va petit à petit sombrer dans un engrenage terrible qui va l'amener aux origines de son identité, pour sauver sa vie. Dans sa quête, il va découvrir petit à petit la persécution des juifs jusqu'à être lui-même confondu avec ceux dont il profitait jusqu'à présent. La 1ère scène du film est très forte et extrêmement cruelle pour le personnage féminin se faisant examiner tel un animal par un médecin cherchant à prouver ses origines sémites. Cela donne le ton de ce magnifique film de Joseph Losey (Le Garçon aux cheveux verts) où l'interprétation toute en naiveté d'Alain Delon est sublime. Cette quête identitaire est comme un tourbillon cruel où chaque nouvelle piste mène inexorablement Klein vers la déportation. La mise en scène est subtile et en-dehors des horreurs qui se trament comme si, comme Klein, on ne comprenait pas ce qu'il nous arrive. Magnifique donc, et terrifiant.
lundi 30 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Monsieur Klein
Paris, 1942, sous l'occupation allemande. Robert Klein (Alain Delon), amateur d'art, achète à bas prix, des oeuvres à des juifs fortunés mais en grandes difficultés. Sa vie, jusque-là à l'abris de toutes les atrocités du moment, va basculer le jour où il va recevoir mystérieusement un journal politique juif. Décidé à prouver qu'il n'est pas juif et à retrouver son homonyme, il va petit à petit sombrer dans un engrenage terrible qui va l'amener aux origines de son identité, pour sauver sa vie. Dans sa quête, il va découvrir petit à petit la persécution des juifs jusqu'à être lui-même confondu avec ceux dont il profitait jusqu'à présent. La 1ère scène du film est très forte et extrêmement cruelle pour le personnage féminin se faisant examiner tel un animal par un médecin cherchant à prouver ses origines sémites. Cela donne le ton de ce magnifique film de Joseph Losey (Le Garçon aux cheveux verts) où l'interprétation toute en naiveté d'Alain Delon est sublime. Cette quête identitaire est comme un tourbillon cruel où chaque nouvelle piste mène inexorablement Klein vers la déportation. La mise en scène est subtile et en-dehors des horreurs qui se trament comme si, comme Klein, on ne comprenait pas ce qu'il nous arrive. Magnifique donc, et terrifiant.
mardi 24 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Bandits, bandits (Time bandits)
6 nains, échappant à l'Etre suprême à qui ils ont volé la carte du Temps, atterrissent dans la chambre du jeune et curieux Kevin. Tous les 7, à coups de voyages dans le temps, vont visiter l'Histoire et ses légendes, passant d'une rencontre arrosée avec Napoléon à une distribution d'or aux pauvres sous les yeux de Robin des bois. Voici le pitch du 3ème film de Terry Gilliam (Brazil, L'armée des 12 singes) ex-Monthy Python à l'imagination débordante. J'avais vu ce film lorsque j'étais beaucoup plus jeune et il m'avait laissé l'impression d'un voyage étonnant et burlesque. Bien sûr, le film a vieillit mais l'humour fataliste de Gilliam (que l'on retrouvera dans Brazil) est tout simplement géni(e)al. On rêve tous de pouvoir être transporté dans le temps pour y rencontrer nos héros : c'est aussi le rêve du jeune Kevin. Mais là, dès que le rêve se réalise, les désillusions s'accumulent : Robin de Bois ne semble pas si valeureux (John Cleese génial), Napoléon est un alcoolique notoire, l'ogre est ridicule et ne fait plus peur à grand monde, seul Agamemnon (Sean Connery) s'en tire plutôt bien. En bouleversant gentillement l'histoire, Terry Gilliam fait de ce film fantastico-poétique un petit bijou rare et drôle, à la mise en scène inimitable.
lundi 23 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... In her shoes
In her shoes raconte la rivalité entre deux soeurs dont la mort de la mère et le remariage du père ont chamboulé leur vie. L'une (chouette Toni Colette) est brillante, avocate mais coté amour, elle est peu confiante et les occasions masculines trop rares. L'autre (waouh ! Cameron Diaz) est jolie, sexy, très (trop) confiante mais dyslexique et bonne à rien. Tout semble opposer ces soeurs qui malgré tout sont unies : chacune rêvant chez l'autre ce qu'elle n'a pas; la plus frivole n'hésitant donc pas à voler le mec de l'autre. Le film devient intéressant dès lors que la rupture - inévitable - arrive. Il est clair que l'aînée ne peut pas vivre sans cette soeur qu'elle a toujours protégée (même des plus grands et graves secrets). Mais cette rupture semble nécessaire à la contruction de la plus jeune dont le vie dissolue ne pourra la conduire qu'à la destruction. Ce film ravira les femmes qui ont une soeur : la jalousie mais aussi l'impossibilité de rompre définitivement sont des thèmes bien réels abordés dans ce film. En cela, le film possède ce coté réaliste qu'il manque souvent au films US sombrant immédiatement dans le mélo ou la comédie lourdingue. Ici, on ne pleure pas beaucoup et les non-dits transpirent. Le film reste trop long (plus de deux heures) et laisse, malgré son sujet plus qu'intéressant, une sensation de trop ou de pas assez. Ce joli film de Curtis Hanson (La main sur le berceau, L.A. Confidential, 8 miles) aurait gagné à être raccourci. Mais bon, on lui pardonne : Cameron Diaz en petite tenue tout au long du film, c'est une riche idée, non ?
mardi 17 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Vilaine
Vilaine rappelle d'emblée Le fabuleux destin d'Amélie Poulain. Surtout, par la voix off rappelant celle d'André Dussolier mais aussi par l'héroine ou anti-héroine pour être précis qui ne cherche qu'à contribuer au bonheur des autres quitte à se laisser quelque peu de coté. Malheureusement, Mélanie Lupin (Marilou Berry) est seule et ce bonheur affiché s'efface dès qu'elle se retrouve seule, le soir, devant son chat de rencontre virtuelle. Puis, un jour, Amélie... euh Mélanie décroche un vrai rendez-vous avec un vrai garçon. Ce film est une comédie grinçante sur une fille mal dans sa peau, un peu grosse, pas très jolie et trop longtemps naïve. Après avoir subi le mauvais tour de trop, Mélanie Lupin a décidé de devenir vilaine. Malheureusement, le film est trop caricatural et pas très drôle. A trop vouloir faire référence au film de Jeunet, Vilaine en devient la pâle copie, un peu cheap. Quant aux acteurs, ils sont peu convaincants : à commencer par Marilou Berry qui ne trouve pas là le rôle comique à sa hauteur. Elle était beaucoup mieux dans une comédie dramatique telle que Comme une image d'Agnès Jaoui. Et dire, que deux suites seraient en préparation : Super Vilaine et Super Mega Vilaine. Les histoires de Mélanie Lupin (sorte d'anagramme d'Amélie Poulain) continueront sans moi.lundi 16 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... Le dahlia noir (The black dahlia)
Inspiré du célèbre roman de James Ellroy (ce dernier ayant été souvent adapté au cinéma : L.A. Confidential, Cop...), Le dahlia noir vu par Brian De Palma n'en reste pas moins bien décevant. Il raconte l'enquête menée par deux stars de la police dans le années 40 pour résoudre le meurtre crapuleux d'une jeune starlette surnommée "dahlia noir". Inspiré de faits réels, cette histoire est très connue et a été adaptée plusieurs fois, à la télévision notamment. L'histoire vue par De Palma est complexe, mal racontée, épuisante. Le pitch est pourtant simple mais malheureusement tous les effets 'à l'ancienne', les décors magnifiques, les acteurs tous plus beaux les uns que les autres (voir Hilary Swank surtout) ne sauvent pas ce film qui pourtant à de quoi donner envie. La question que l'on peut se poser outre le film lui-même est : qu'est-il arrivé à Brian De Palma depuis L'impasse en 1993 ? Considéré vers la fin des années 70 comme le digne héritier d'Alfred Hitchcock avec une touche de modernité, il entre dans la légende avec des films comme Scarface, Les incorruptibles ou Blow out. Mais qu'a-t-il fait depuis 15 ans ? Il donne l'impression de se la couler douce, surfant sur la popularité et le style qui ont fait son succès. Mais il faut bien avouer que Mission : impossible, Femme fatale ou Snake eyes ne sont pas des chefs d'oeuvre et Le Dahlia noir ne relève pas le niveau. Monsieur de Palma, il est temps de sortir de votre retraite !La bande-annonce (Attention ! Curieusement, même après avoir vu le film, cette b-a donne envie de voir le film !) :
vendredi 13 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... L'interprète (The interpreter)
L'interprète est l'avant dernier film du spécialiste du thriller politique à savoir le talentueux Sydney Pollack décédé en 2008. Il raconte l'histoire d'une interprète de l'ONU (Nicole Kidman) surprenant une conversation où il est question du meurtre d'un président africain controversé lors sa visite prochaine. Surprise en pleine écoute, elle est traquée par des tueurs. Un agent des services secrets (Sean Penn) est engagé pour la protéger et faire toute la lumière sur cet attentat imminent. On reconnait d'emblée la patte de son réalisateur qui s'est entouré, pour l'occasion, de grosses pointures (Kidman, Penn, Anthony Minghella, Darius Khondji). Il est question, dans ce film, d'une organisation respectable - l'ONU- et d'un président africain accusé de génocide mais décidé à venir s'exprimer devant les nations pour expliquer qu'il s'agit d'un malentendu. L'enjeu politique décrit par Pollack est réel : quelle est la place de l'ONU face à ce genre d'abominations ? Le pouvoir d'un chef d'état peut-il tout permettre ? Sur ce fond, car cela ne reste finalement qu'un fond, le suspense du complot est halentant et les quelques scènes d'action très réussies. Néanmoins, certains aspects du film sont peu convaincants comme le passé africain de l'interprète qui aurait été rebelle dans sa jeunesse après que ... non, chut ! Enfin, ce film au romantisme désuet a le tact de nous éviter une scène d'amour entre les deux acteurs principaux, scène que l'on attend tous mais qui finalement ne vient pas : là, Pollack est plutôt réaliste; l'essentiel n'étant pas là, évidemment.mardi 3 novembre 2009
Hier soir, j'ai vu ... La guerre des mondes (War of the worlds)
Ce film est l'adaptation d'un des premiers romans de science-fiction datant de 1898 et écrit par H.G Wells. Ce qui est surprenant c'est qu'en 2005, nos films de SF soient inspirés de romans de plus de 100 ans. Il faut donc tout d'abord se prosterner devant l'imagination de cet écrivain célèbre dont l'histoire d'envahisseurs arrivant sur Terre traverse les siècles. Néanmoins, ce n'est pas le meilleur de Spielberg. Mise à part la mise en scène, l'action constante et les effets spéciaux de destruction réussis, l'histoire reste banale, si on peut parler de banalités quand il s'agit d'envahisseurs, de tripodes tueurs, de plus d'1 milliard de morts, des villes rasées. Ce coté vieillot nous rappelle les productions des années 70. Coté acteur, le numéro de Tom Cruise en docker profitant de ce malheur pour se racheter une conduite auprès de ses enfants n'est pas convaincant. Par contre, la courte apparition de Tim Robbins complètement aliené est sans doute le moment le plus flippant du film. De même que la scène du vol de voiture qui rappelle les films de zombies sauf que là, il s'agit d'humains terrifiés prêts à tout pour fuir une mort certaine. Glaçant !
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