mardi 22 septembre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Le grand sommeil (The big sleep)

Bon d'accord, ce film réunit deux sex symbol : Lauren Bacall et Humphrey Bogart. Et en plus, c'est le premier film qui réunit ce couple "à la ville" qui s'était formé après Le port de l'angoisse en 1944. Bon d'accord, il est réalisé par l'un des plus grands metteurs en scène de l'époque : Howard Hawks à réalisé, entre autres, Scarface (1932), Les hommes préfèrent les blondes (1953) ou Rio Bravo (1959). Bon, c'est aussi l'adaptation d'un célèbre roman du non moins célèbre Raymond Chandler. Pour les connaisseurs, il s'agit donc d'une histoire du détective privé Philip Marlowe qui enquête sur un maître-chanteur décidé à soutirer des dollars à l'une des deux filles d'un riche vieillard. L'autre soeur (Bacall) va aider Marlowe dans une enquête sombre et complexe. Malheureusement, cette histoire est complexe, aussi pour le spectateur. Ca piétine dans tous les sens. Certes, Lauren Bacall est magnifique, les dialogues millimétrés sont agréables et l'humour pince-sans-rire un brin désabusé de Bogart bien amené. Mais ce film reste impénétrable tant on finit par s'ennuyer voire... à s'endormir. Bonne nuit.

vendredi 18 septembre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Cette femme-là

Ce film au titre 'bateau' est un polar noir, glacial et frissonnant. Autant dire que pour Josiane Balasko, jouer un capitaine de police insomniaque est un contre-emploi. Et sur ce terrain, elle est plus que convaincante. Enquêtant sur une affaire de suicide, Michèle Varin (Josiane Balasko) est victime de fortes insomnies et de cauchemards où la mort rôde sans arrêt. A l'approche de la date anniversaire de la mort de son fils, ses peurs ressurgissent l'entrainant au plus profonds de ses rêves morbides qui vont jusqu'à pénétrer la réalité. Le réalisateur Guillaume Nicloux (Le poulpe, Une affaire privée) mélange finement rêves et réalité et ça fait peur ! Il a fait un film très stylisé, avec de beaux plans fixes qui ont tous leur signification, leur rôle : c'est le type de film où rien n'est laissé au hasard; une réplique , un décor, un arrière-plan, un personnage secondaire. Néanmois, s'attardant d'avantage sur son héroine que sur l'enquête, le film piétine un peu dans son compte-rendu d'explications à propos des meurtres. On retient au final une jolie prestation de l'une de nos plus grandes comiques françaises et un film bien réalisé.

jeudi 17 septembre 2009

Hier soir, j'ai vu ... District 9

La nouvelle production de Peter Jackson (King Kong, Le seigneur des anneaux) mérite toute l'attention qu'on lui porte. Car ce film sort de l'ordinaire. Imaginez ! Un vaisseau extraterrestre accidenté en plein ciel au-dessus de Johannesburg depuis plus de 20 ans. Ses résidents, des aliens non violents, 'accueillis' par les habitants et parqués dans des camps militarisés les obligeant à survivre en autonomie à la solde des gangs qui profitent d'eux et les oppriment. Mais tout cela sent la rupture, l'éclatement proche. Ce film est sans aucun doute un film de SF : effets spéciaux à la pointe, aliens humanoïdes, armes futuristes. Mais ce n'est que la première couche. Quand on gratte un peu, rien n'a été fait au hasard : de la ville qui sert de décor, des camps délimités par les barbelés, des lieux publics réservés aux humains, de l'oppression d'un peuple malvenu. Cela ne vous rappelle rien ? Le réalisateur est né et a grandit à Johannesburg en plein Apartheid. La violence qui règne alors la-bàs est indescriptible. Et les townships de véritables camps de la mort dans le sens où l'on y naît et l'on y meurt. Cette métaphore de la ségrégation des noirs par l'oppression d'aliens est une trouvaille : un prétexte à politiser un film qui n'en a pas l'air. Neill Blomkamp ne s'attache pas à raconter l'arrivée des aliens mais décrit d'emblée, à la manière d'un docu, leur vie depuis que 20 ans se sont écoulés. Et un homme travaillant de toute ses forces à les tenir à l'écart va se retrouver peu à peu plus proche d'eux et prendre conscience de ce lamentable traitement. En somme, ce film est violent, drôle, sale, surprenant, intelligent et ... inclassable.

mardi 15 septembre 2009

Hier soir, j'ai vu ... The wrestler

On a forcément l'impression de voir la version catch de Rocky Balboa en regardant The Wrestler. Il n'apporte donc rien de nouveau. Mais là où Rocky traine derrière lui 5 films très inégaux, The Wrestler est une sorte de rareté : c'est là toute son ambiguité. On a l'impression d'avoir vu et revu ce type de film mais on se laisse tout de suite embarquer par cette histoire de catcheur vieillissant dont le succès n'est maintenant qu'un vague et lointain bruit de foule et qui se retrouve face à son passé, sa fille, sa santé. La 1ère raison de son succès (ce film a rafllé beaucoup de prix en 2008) est son réalisateur. Darren Aronofsky est, selon moi, le réalisateur du réalisme. Il est un des rares, dans ce métier, à dépeindre la vie telle qu'elle est : ses personnages sont souvent moches et vieux, ses décors sont souvent froids et ternes, et ses histoires sont souvent glauques et folles. La folie qui anime Pi est inoubliable; je ne suis pas prêt d'oublier non plus Requiem for a dream dont le réalisme est insoutenable. The Wrestler a son coté glauque : ce catcheur doit être fou pour subir ce qu'il subit sur le ring à son âge. De plus la scène, où toutes ces anciennes stars se retrouvent dans un salle de sport à attendre de vieux fans pour un séance de dédicace est très dure; leur gloire réduite à quelques VHS étalée sur une table fait pitié : à l'époque du DVD, on constate qu'ils sont à coté, en marge, que sans fans il ne sont plus que des rebus inutiles. Pour interpréter ce catcheur à la recherche de cette gloire passée, Mickey Rourke est la seconde raison de ce succès. Il est touchant. Taillé pour ce rôle qui pourrait être une sorte de transposition de sa propre vie. Et dire que Nicolas Cage et Sylvester Stallone étaient préssentis et qu'ils ont refusé : ouf ! Rejeté par ce qui lui reste d'entourage, tentant de rafistoler les petits morceaux de sa vie, Randy "The ram" n'a plus qu'a jeter ses dernières forces dans la seule chose qu'il sait faire, sans autre issue possible. Et dans les films d'Aronofsky, la ligne du destin est traçée pour ne plus être déviée comme il est courant de le voir dans les films américains. Ce film est littéralement un drame car la vie peut être malheureuse.

La bande-annonce :

lundi 14 septembre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Mon petit doigt m'a dit

Comme beaucoup d'adaptations d'un roman d'Agatha Christie, Mon petit doigt m'a dit possède des caractéristiques propres au monde de la célèbre romancière : le charme bourgeois de ses héros, peu d'action au profit d'un suspense à tiroir, une histoire qui demande à fouiller dans le passé des personnages. On aime ce genre de film pour tout cela ou bien on reste indifférent car trop lent, trop long. Prudence Beresford (Catherine Frot) est une bourgeoise qui s'ennuie : son dada est d'enquêter sur des mystères qu'elle seule ne voit et qui semble incongrus pour les autres (sa famille fait les frais de son hobbie). Aidée de son mari Bélisaire (André Dussolier), elle va découvrir une soi-disante histoire de meurtres d'enfants et de mamies. Toute la 1ère partie du film est sympathique : il est agréable de regarder Prudence découvrir le moindre petit indice qui n'en semble pas un et on se dit qu'elle se fait des films. Mais c'est sans compter sur les rebondissements Christien et force est de constater que la réalité rattrape les suppositions. Cette réalité plombe un peu le film qui s'essouffle brusquement. Un peu long au final mais efficace pour trouver le sommeil. Une suite est sortie en 2008 : Le crime est notre affaire.

dimanche 13 septembre 2009

Hier soir, j'ai vu ... A la rencontre de Forrester (Finding Forrester)

Si vous avez aimé Good Will Hunting, vous aimerez ce film du même réalisateur Gus Van Sant. Finding Forrester est dans la même lignée que son grand frère oscarisé car il raconte la rencontre inattendue entre un jeune black du bronx ayant un don pour l'écriture et déjà une grande culture de la littérature et un vieil écrivain ayant son compteur bloqué à 1 succès et vivant reclu depuis. Gus Van Sant aime filmer la jeunesse, sa filmographie le prouve : Elephant, Paranoid Park, etc. Mais il aime avant tout les rapports entre le jeune en devenir et son ainé tantôt force guidante, tantôt âme fragile. Bien entendu, les vies de chacun vont changer : l'un va se révéler au contact d'un véritable père de substitution, l'autre va rependre goût à la vie à partir du moment où l'avenir et l'espoir franchiront sa porte. Pour un homme comme William Forrester (magnifiquement interprété par Sean Connery), une rencontre comme celle-ci est une sorte de guérison : il se voit à travers ce jeune homme dont le talent ne demande qu'à exploser et dont l'amitié, car il s'agit aussi de cela, finira par donner un sens à sa vie. Le film se termine d'ailleurs sur un message d'espoir porté par la magnifique chanson d'Israel Kamakawiwo'ole : Somewhere Over The Rainbow.

La musique de fin du film :

lundi 7 septembre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Mission : impossible III

Le 1er épisode de la saga était des plus ennuyeux. Le 2nd était plus rock'n roll et esthétiquement beau mais le scénario d'un grande platitude. Ce nouveau n° imite ce qui marche actuellement : la trilogie des Jason Bourne, les séries telles que 24h Chrono. Pas étonnant de retrouver alors un créateur de série prendre les rênes de cet épisode : J.J. Abrams est, entre autres, le papa de Lost. On ne peut pas dire que le film soit nul car il est dans l'air du temps : rien de nouveau du coté du scénario alors ils ont mis le paquet sur les effets spéciaux qui sont très réussis et sur le rythme du film qui est un concentré d'action (idéal pour les fins de week-end). L'histoire se passe en Italie, en Allemagne, en Chine, aux USA alors autant dire que l'on est dépaysé à défaut de comprendre tous les rouages du scénario : on ne saura jamais qu'est la "patte de lapin" notamment alors qu'ils se la disputent pendant 2 heures !! Tom Cruise ne vieillit pas : à croire que la scientologie possède un fontaine de jouvence. Il est d'ailleurs amusant de retrouver Ethan Hunt (Tom Cruise) déguisé en prêtre italien en plein Vatican : pur hasard du scénario me direz-vous ... Bref. Pour un film "pop-corn", M:i:3 est une réussite... qui ne se goûte qu'une seule fois.

vendredi 4 septembre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Inglorious basterds

Mon affection pour les films de Quentin Tarantino est mitigée. Reservoir dogs et Pulp fiction sont mes préférés, je n'ai jamais accroché à Jacky Brown, Kill Bill est un vrai plaisir pour les yeux et les oreilles, Kill Bill 2, un faux prétexte, Boulevard de la mort : l'aurais-je vu s'il n'avait pas été réalisé par Tarantino ? Mais malgré tout cela, je suis FAN ! Et grâce à Inglorious Basterds, la balance penche du bon coté ... sans aucun doute. Le cinéphage Quentin a réussi un coup de maître avec cette histoire racontant les tribulations pas très glorieuses d'un bande de salopa... euh de bâtards décidés à tuer "du nazis" de manière, disons, très particulière : si Inglorious Basterds avait été un western, nos bâtards seraient les indiens. Dans le rôle du meneur sans état d'âme Aldo Raine, Brad Pitt excelle. Il incarne sans doute l'un de ses plus grands rôles comiques et son accent US reste dans la tête, longtemps après le film. Mélanie Laurent, révélée dans Je vais bien, ne t'en fais pas, est un des 3 rôles principaux : son histoire de vengeance est un des nombreux fils conducteurs de ce film. A la voir dans un Tarantino, on mesure tout le chemin parcouru de cette désormais célèbre actrice française et surtout, on prend conscience que son avenir cinématographique lui réserve de bien belles rencontres. Enfin, Christoph Waltz : que dire de plus que l'on ait déjà lu ou vu. Il est parfait en officier SS, tantôt cruel, tantôt amical avec qui on s'assoierait bien prend un verre ... de lait, de préférence. Sa prestation surpasse celles des autres comédiens et son petit jeu de langue, passant de l'allemand à l'anglais via l'italien, est un véritable régal. A ce propos, je vous conseille de voir ce film en V.O.; les langues étant un vecteur de compréhension de l'histoire. Pour terminer, Tarantino réussit dans ce film à nous transmettre plus que jamais son amour du cinéma; tout y fait référence : le cinéma tenu par Shosanna, le soldat anglais critique de film, le soldat allemand héros d'un film de propagande dont la première est la scène finale du film, l'actrice collabo allemande, ainsi que les multiples références à Clouzot, Fu-manchu, King-Kong, le cinéma italien et bien d'autres encore. On ressent tout le travail, la passion de son réalisateur et c'est avec une grande générosité qu'il nous les fait partagés : j'en reprendrai bien encore une part !

mardi 1 septembre 2009

Hier soir, j'ai vu ... P.S. I love you

Les romans à succès ne font pas tous des films intéressants : la preuve avec ce film. Le sujet du film est grave : un jeune couple, avec plein de projets dans la tête, est subitement brisé par la mort de Jerry (Gerard Butler que l'on a pu voir dans 300). Amorçant une dépression, Holly, interprétée par la jolie et talentueuse Hilary Swank, reçoit une lettre puis plusieurs de son défunt mari destinées à l'aider dans son deuil. Le point positif de ce film est qu'il ne cherche pas à nous faire pleurer à tout prix. Malheureusement, il manque cruellement de sensibilité et les pitoyables dialogues ne permettent pas à P.S. I love you de nous extirper toute l'émotion et la réflexion qu'un tel sujet pourrait le suggérer. Les acteurs sont charmants mais ne sont pas exceptionnels : à croire que lorsque deux actrices oscarisées (Hilary Swank - double Oscar de la meilleur actrice pour Boys don't cry et Million Dollar Baby, Kathy Bates - Oscar de la meilleur actrice pour Misery) sont dans un film, le pouvoir de leur rencontre s'annule. En conclusion, ce film est très ennuyeux; et dire que j'ai acheté le DVD croyant que vu la filmo de son actrice principale, je croyais que celui-ci mériterait le détour. Si l'un d'entre vous à aimé, je veux bien faire un échange ... A bon entendeur.