Film méconnu dans la filmographie de Jean Gabin, Le sang à la tête est une adaptation d'un roman de Georges Simenon, Le fils Cardinaud. Sorti en 1956, il raconte les déboires d'un riche armateur de la Rochelle, François Cardinaud, désespérement à la recherche de sa femme. Celle-ci vient de le quitter pour un autre homme sans grande envergure. Lors de ses recherches, cachant à tout prix cet affront marital qui pourrait nuire à sa réputation d'homme craint et respecté, Cardinaud va petit à petit prendre conscience de ce qu'on pense de lui jusqu'à être méprisé par son large entourage. Ancien "petites mains" du port, les gens ne supportent pas cette ascension fulgurante, lui reprochant d'avoir les dents longues : "Ce qui lui arrive est bien mérité". En effet, cette ascension ne s'est pas faite en un claquement de doigts; sa femme, délaissée, incomprise, lui fait payer son absence avec un amour de jeunesse. Ce film, bien que peu connu, réunit tout de même de grands noms du cinéma français : Gilles Grangier (réalisateur, La Traversée de Paris), Michel Audiard (dialoguiste, Les tontons flingueurs), Jacques Deray (assistant réalisateur, La piscine) ainsi que les acteurs Gabin ou Paul Frankeur (Le deuxième souffle). Sans être un grand film de l'époque, Jean Gabin crève un nouvelle fois l'écran en mari obsédé par la réussite. A noter, pour les connaisseurs, la présence de Georgette Anys, la Lucienne Couronne de La Traversée de Paris, la cafetière dans la scène mythique avec Gabin et Bourvil.
mercredi 21 avril 2010
Hier soir, j'ai vu ... Le sang à la tête
Film méconnu dans la filmographie de Jean Gabin, Le sang à la tête est une adaptation d'un roman de Georges Simenon, Le fils Cardinaud. Sorti en 1956, il raconte les déboires d'un riche armateur de la Rochelle, François Cardinaud, désespérement à la recherche de sa femme. Celle-ci vient de le quitter pour un autre homme sans grande envergure. Lors de ses recherches, cachant à tout prix cet affront marital qui pourrait nuire à sa réputation d'homme craint et respecté, Cardinaud va petit à petit prendre conscience de ce qu'on pense de lui jusqu'à être méprisé par son large entourage. Ancien "petites mains" du port, les gens ne supportent pas cette ascension fulgurante, lui reprochant d'avoir les dents longues : "Ce qui lui arrive est bien mérité". En effet, cette ascension ne s'est pas faite en un claquement de doigts; sa femme, délaissée, incomprise, lui fait payer son absence avec un amour de jeunesse. Ce film, bien que peu connu, réunit tout de même de grands noms du cinéma français : Gilles Grangier (réalisateur, La Traversée de Paris), Michel Audiard (dialoguiste, Les tontons flingueurs), Jacques Deray (assistant réalisateur, La piscine) ainsi que les acteurs Gabin ou Paul Frankeur (Le deuxième souffle). Sans être un grand film de l'époque, Jean Gabin crève un nouvelle fois l'écran en mari obsédé par la réussite. A noter, pour les connaisseurs, la présence de Georgette Anys, la Lucienne Couronne de La Traversée de Paris, la cafetière dans la scène mythique avec Gabin et Bourvil.
mardi 20 avril 2010
Hier soir, j'ai vu ... Le petit Nicolas
Un des plus gros succès français de 2009, Le Petit Nicolas est une comédie bien de chez nous. Mais avant d'être un film, Le Petit Nicolas est avant tout un célèbre roman illustré racontant les tribulations d'un garçonnet dans les années 50. Imaginé par Goscinny (père d'Astérix) et dessiné par Sempé, Nicolas est le symbole des tendres années d'enfance mêlées à la complexité du monde adulte. Ce film, tout public, est un vrai moment de détente et d'humour surtout. Côté personnages, on y retrouve les caricatures habituelles : le bon élève, le cancre, le p'tit gros, la forte tête. Ils sont joliment interprétés avec une mention spéciale à l'interprète de Nicolas (Maxime Godart) qui a une vraie tête d'ange. Quant au parents, Kad Merad, toujours dans les bons coups (après le succès des Ch'tis), et Valérie Lemercier, assurent dans des rôles à la mesure de leur potentiel comique : difficile de faire mieux donc. Outre, les personnages, on savourera les moments de la vie quotidienne, reconstitués dans des décors vraiment réussis. Les scènes de l'arrivée de la télé ou du dîner avec le patron, sont un régal. Je suis sûr que les soixantenaires d'aujourd'hui redécouvriront avec plaisir les images de leur enfance et les petites révolutions de l'époque : raviolis en boîte, automobile et téléviseur d'un certain poids. Un chouette film donc sur le monde des adultes vu des yeux d'un enfant ... plein d'imagination.Bande-annonce :
jeudi 15 avril 2010
Hier soir, j'ai vu ... L'armée du crime
Réalisateur de Marius et Jeannette ou du Promeneur du Champ-de-mars, il est surprenant de voir Robert Guédiguian proposer un film historique certes, mais avec de l'action, un certain suspense et une telle galerie de personnages. Mais en y regardant de plus près, et au-delà de ses acteurs habituels (Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Ariane Ascaride), c'est bien d'un film du réalisateur de Gauche dont il s'agit. L'armée du crime raconte comment des immigrés communistes arméniens, italiens ou juifs, tous réunis autour du charismatique Missak Manouchian (Simon Abkarian), ont monté le réseau FTP-MOI ou Armée du crime, destiné à mettre à mal l'occupation allemande à Paris par des attentats ou autres coups d'éclats retentissants. Cette histoire vraie bien que ne respectant pas tout à fait la chronologie des faits (dixit Guédiguian) est intéressante à plus d'un titre. On y découvre cette police française à la solde des SS enfermer et trahir les siens (la rafle du Vel d'hiv en filigrane) jusqu'à pratiquer la torture, un allemand ébahit devant tant de violence déclarant : "nous avons encore beaucoup à apprendre de vos méthodes". La violence des résistants est donc compréhensible devant tant d'injustice et d'autant plus incroyable qu'elle est menée par des immigrés arrivés sur un sol hostile. Ces minorités courageuses sont donc mises au 1er plan par Guédiguian à travers des valeurs propres au réalisateur : communisme, rejet des totalitarismes, humanité. On pense beaucoup à L'armée des ombres (Jean-Pierre Melville, 1969) pour ses sujets communs (résistance, torture). A noter, qu'un des jeunes militants polonais se nomme Henri Krasucki, échappant de peu aux camps de la mort (il deviendra dans les années 80, secrétaire général de la CGT).
vendredi 9 avril 2010
Hier soir, j'ai vu ... Un secret
Magnifique film de Claude Miller (Garde à vue, La petite voleuse), Un secret est tiré du roman du même nom paru en 2004 et écrit par le désormais célèbre Philippe Grimbert. Un secret raconte l'enfance de l'écrivain (joué et raconté par Matthieu Almaric dans le film). Et cette enfance porte le poids d'un lourd secret. Avant la guerre, Maxime (convaincant Patrick Bruel) épouse Hannah (Ludivine Sagnier), tous les deux sont juifs. Leur vie est heureuse, tous réunis autour de leurs familles. Lorsque Hannah sent que Maxime est attiré par sa belle-soeur, la charmante Tania (Cécile de France qui n'a jamais été aussi belle dans un film), elle commence à se renfermer. La guerre a déjà commencé et les Juifs sont en danger à Paris. Ils décident donc d'organiser leur fuite vers la France libre. Malheureusement, des événements dramatiques vont changer la vie de chacun d'eux. C'est donc ce drame, qu'une amie de la famille va révéler au jeune François (personnage de Philippe Grimbert) qui durant toute les années de son enfance s'était inventé un frère imaginaire; François sentant bien qu'une ombre planait au-dessus de ses proches et de ses parents. Claude Miller, comme Grimbert dans son film, tente de montrer les conséquences des secrets de famille sur un être qui ne les a pas directement vécu mais qui hérite tout de même de la culpabilité de ses parents. Le film est d'une force incroyable : il bouleverse par son récit poignant et ses personnages coincés entre le désir et la peine. Un très beau film de Claude Miller sur les origines de soi et la construction de l'identité.
mercredi 7 avril 2010
Hier soir, j'ai vu ... Le nouveau protocole
Le nouveau protocole raconte l'histoire d'un père (Clovis Cornillac) ayant perdu son fils, et décidé à comprendre les circonstances de sa mort. Le fils de Raoul Kraft faisait parti d'un protocole d'un grand laboratoire pharmaceutique ayant pour but le test d'un nouveau médicament. Aidé d'une militante ayant perdu son mari dans des circonstances similaires (Marie-José Croze), ils vont tout faire pour découvrir la vérité et mettre à jour les sombres machinations des lobbies médicaux dont l'unique objectif est la rentabilité à tout prix. Mal accueilli à sa sortie, ce film reste pourtant très intéressant dans le sujet qu'il aborde : doit-on faire confiance aux médicaments que l'on prend ? Il dénonce avec une certaine violence toutes les dérives des grands groupes pharmaceutiques : tests sur les populations pauvres, création de nouvelles maladies, etc. On reste au début un peu dubitatif quant aux moyens employés par ces labos pour récupérer les preuves qui pourraient les faire tomber mais on se laisse finalement prendre au jeu et la fin pessimiste du film à de quoi surprendre. Cette fatalité de l'argent et de l'exploitation de la pauvreté est déjà présente partout alors pourquoi pas dans le système médical ? Même si ce film ne fait qu'effleurer un sujet complexe avec des acteurs pas toujours justes, il a le mérite de poser les bonnes questions.Bande-annonce :
mardi 6 avril 2010
Hier soir, j'ai vu ... Toy Story
Lorsqu'en 1995, Toy Story sort sur les écrans, c'est un véritable événement cinématographique : il est le 1er long métrage d'animation (images de synthèse). A cette époque, les studios Pixar deviennent extrêmement célèbre : on connait la suite. 15 ans après, ce film reste bluffant : dans sa qualité technique certe, mais surtout dans son scénario. On reste littéralement scotché devant son écran à suivre les tribulations de Buzz l'éclair et de son compagnon Woody, tous les deux jouets du jeune humain Andy. Sur fond de Qui sera le jouet préféré d'Andy, nos compères vont devoir déjouer les pièges et autres obstacles que leur taille rend difficile à surmonter. Tout le film est une suite de situations drôles, intelligentes et inventives. On s'amuse à voir nos jouets (on a forcément connu l'un d'eux) parler, bouger, prendre vie et se servir de leur seule fonctionnalité comme arme de défense par exemple. Ce film parle aussi de la tolérance face au nouveau venu (ici, Buzz l'éclair) : ces jouets n'ayant que l'amour d'Andy comme raison de vivre, ils voient d'un mauvais oeil l'arrivée d'un nouveau encore plus perfectionné; les Noel sont d'ailleurs pour eux un véritable cauchemar ! Si vous ne connaissez pas encore Toy Story et sa suite sortie en 1999, révisez vite car le n°3 sort cet été 11 ans après et en 3D. Pour notre plus grand plaisir !Bande-annonce officielle de 1995 :
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