jeudi 29 octobre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Man on fire

Tony Scott est un spécialiste des films d'action qui en ont dans la tête : USS Alabama, Ennemi d'état, Spy game ou True romance. Man on fire est bien de lui même s'il emprunte à John Woo (l'inventeur du ralenti) ou à son frère ainé Ridley Scott (Alien, Blade Runner) pour la musique notamment (la chanteuse Lisa Gerrard des Dead Can Dance a participé à la BO de Gladiator). Il raconte le vengeance d'un garde du corps (Denzel Washington, toujours aussi bon) décidé à éliminer tous ceux qui ont participé à l'enlèvement de sa jeune cliente d'une dizaine d'année interprétée par Dakota Fanning (La guerre des mondes). Ce film très stylisé dans sa réalisation est parfois fatiguant par ses nombreux ralentis, mais aussi par les flashs et autres effets visuels. Mais force est de constater que Tony Scott maitrise son sujet et qu'en terme de films d'action, il apparait toujours en avance sur son temps. Quant à l'histoire, elle prend son temps. Le film dure 2h30 et l'action commence seulement au bout de 50 minutes : alors film d'action ou pas ? Evidemment, pour rendre crédible cette histoire de vengeance, Tony Scott préfère nous montrer comment les liens entre cet ex-pro des renseignements maintenant alcoolique et cette jeune fille riche se sont tissés. Le film n'en est que plus réaliste mais il faut être patient. L'heure et demie qui suit ravira les fans d'action : Denzel Washington pour qui la rédemption a tourné court, n'a plus rien à perdre : certains vont s'en mordre les doigts ... enfin ce qu'il leur reste de doigts. A noter la présence de beaucoup de talents : Christopher Walken, Mickey Rourke, Radha Mitchell, Rachel Ticotin pour les acteurs; Brian Helgeland (Mystic River) pour le scénario.

La bande-annonce en V.O. :

vendredi 23 octobre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Coup de foudre à Notting Hill (Notting Hill)

L'amour impossible entre un petit libraire de quartier et une actrice célèbre, seul Hollywood pouvait en faire un film réussit. Ils sont les seuls à posséder la recette des comédies sentimentales capables de nous faire rire, de nous divertir et parfois de nous émouvoir. Parmi tous les films qui sortent chaque année, Notting Hill est une réussite dans la lignée de Quatre mariages et un enterrement ou Le mariage de mon meilleur ami. On y retrouve d'ailleurs les acteurs principaux de ces deux références : Julia Roberts parfaite dans ce rôle et Hugh Grant, acteur le plus romantique de sa génération ? La surprise de ce film est qu'il est surtout drôle : Notting Hill est une vraie comédie avec un scénario à rebondissements, des seconds rôles hilarants (mention spéciale à Rhys Ifans en colocataire de mister Grant). Bien entendu, on est loin du réalisme de la vie, la vraie. Mais on ne peut pas nier que l'on passe un bon moment ... au son d'une B.O. qui est ce qu'il s'est fait de mieux depuis bien longtemps : Elvis Costello, Al Green, Ronan Keating, Pulp. A voir donc, sans hésitation ... à moins que vous ne soyez allergique à Hugh Grant et Julia Roberts qui ont la part belle dans cette romane americano-britannique.

La bande-annonce en V.O. :

mardi 20 octobre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Michael Clayton

Ce qu'il y a de bien avec George Clooney (ici acteur principal et producteur) c'est que, comme il a joué un chirurgien peu crédible dans une série à succès et cette image restant indélébile, on ne peut que le trouver étonnant dans la plupart de ces rôles. Celui-là n'échappe pas à la règle. Michael Clayton (c'est lui) est un avocat travaillant pour un grand cabinet new-yorkais. Et son activité au sein de cette entreprise pour laquelle il travaille depuis longtemps est peu commune : il est considéré comme le meilleur pour ce qui est de 'régler' les affaires douteuses, de celles qui sortent du cadre de la loi, de celles qui sauvent les têtes des plus fortunés. Malheureusement, l'affaire à venir implique l'un de ses collègues et ami qui a décidé de mettre péril l'un de plus gros client du groupe et tout cela sur fond de crise sanitaire. Le film est un peu lent au démarrage dans le sens où à vouloir placer le contexte, le réalisateur nous noit dans de multiples histoires et liens entre les personnages. Passé un début délicat, le suspense arrive à point nommé. George Clooney n'en fait jamais trop; Tilda Swinton (Benjamin Button, Burn after reading) est aussi très convaincante. Enfin, ce film est la dernière apparition au cinéma du grand Sydney Pollack (Out of Africa, Tootsie, La firme). Alors rien que pour le revoir au coté d'un futur grand (Clooney, je prends les paris), ce film vaut le détour.

lundi 19 octobre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Shakespeare in love

Comme son nom l'indique, ce film raconte les tribulations amoureuses du célèbre Shakespeare. Décidé à trouver la muse qui le sortira du terrible syndrome de la page blanche, il va tomber amoureux d'une riche héritière destinée à un avenir doré. Mais c'est sans compter sur la passion de cette dernière pour le théatre. A cette époque (fin du 16 ème siècle), les femmes n'ont pas le droit de jouer la comédie. Alors, les acteurs jouent tous les rôles dont ceux des femmes. La troupe de Shakespeare (Joseph Fiennes) se réunit pour tenter de monter les premières représentations de ce qui deviendra la plus célèbre pièce du maître anglais : Roméo et Juliette. Cette comédie romantique en costume raconte donc comment Shakespeare retrouva l'inspiration en décrivant son propre amour impossible. La belle Viola est jouée par Gwyneth Paltrow. Bien que l'on ne s'ennuie guère durant ce film de plus de 2 heures, le coté 'hollywoodien' est trop visible, trop présent : à commencer par le choix des acteurs, trop lisses. Quant au scénario, il est difficile par exemple, de croire que tous sont dupes de cotoyer Viola grimée en garçon pour pouvoir participer à la pièce : c'en est presque ridicule. Ce film, à sa sortie, connu un triomphe et rafla 7 Oscars sans compter les autres prix. 10 ans plus tard, il reste une gentille comédie qui ne se bonnifiera pas avec le temps.

mardi 13 octobre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Les amants du Capricorne (Under Capricorn)

Un film d'Alfred Hitchcock est toujours une curiosité à découvrir surtout qu'il en réalisé beaucoup (56 pour être précis) et parmi eux, des plus ou moins connus. Les amants du Capricorne fait parti de ces films peu célèbres car il n'a pas connu le succès tel que ceux de Sueurs froides, Les oiseaux ou Fenêtre sur cours. D'ailleurs ce film sort un peu de la filmo du maître du suspense du fait que ce film d'époque, en costume et au romanstisme assumé n'est pas un film à ... suspense. L'histoire se déroule en Australie en 1831 et raconte les retrouvailles entre Henrietta (Ingrid Bergman) et Charles Adare, tous les deux ancienne et actuel aristocrates. Malheureuse depuis plusieurs temps auprès de son mari, riche propriétaire terrien issu des couches basses de la société, elle va retrouver le goût de vivre auprès de sa vieille connaissance. La jalousie de son mari ne va pas se faire attendre. Tourné en 1949 juste après le très efficace huis-clos La Corde, Les amants du Capricorne déçoit et ennuie. On n'y voit pas la patte d'Hitchcock qui souhaitait, avec ce film, montrer qu'il pouvait faire des films pour tous. Malheureusement, les longs plans-séquences sont fatiguants et l'histoire romanesque attendue est loin d'être séduisante. Les quelques minutes de suspense en fin de film arrivent beaucoup trop tard même si le dénouement est sensé nous expliquer le malaise d'Henrietta. Cet Hitchcock est donc décevant et n'est, selon moi, pas nécessaire à voir pour admirer la magnifique oeuvre de ce maître souvent copié mais jamais surpassé. Enfin, comme à son habitude, Hitchcock apparaît furtivement dans le film : en connaisseur, je m'y étais préparé mais je l'ai loupé. Ah ! le coquin.

Le thème musical du film sur un montage photos :

lundi 12 octobre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Amadeus

Milos Forman (Vol au-dessus d'un nid de coucou, Hair, Man on the moon) adapte au cinéma Amadeus, une célèbre pièce de théatre à la mode à Londres à la fin des années 70. Et c'est une réussite. Ce biopic raconte la vie du célèbrissime Wolfgang Amadeus Mozart et ce qui est intéressant, c'est qu'il est narré par son rival à la cour de Vienne, le moins célèbre Antonio Salieri. Tout deux se sont retrouvés en même temps compositeur de l'empereur d'Autriche l'un se jouant des conventions et étant considéré comme un génie, l'autre respectant ses pairs et la voie de Dieu et finalement se retrouvant à chercher le moyen d'évincer son rival. Ce film romancé montre Salieri comme le méchant et Mozart comme un naïf, certe très talentueux et jouissant d'une forte réputation. La réalité n'a jamais démontré ce qui est dépeint dans ce film mais le lyrisme, la musique, l'ascension de celui qui allait devenir un des plus grands génies de tous les temps et la réalisation dynamique font de ce film hollywoodien un grand moment de cinéma. On y voit un jeune Mozart dévoué corps et âme à son art, plus tôt enseigné par son père. C'est aussi une leçon de culture : il est à l'origine des airs les plus connus et d'opéras aussi célèbre que Don Giovanni, Les noces de Figaros ou La flûte enchantée. Malheureusement, il mourut très tôt à 35 ans d'une mort dont les causes ne sont toujours pas connues. Le film d'ailleurs ne démontre pas les causes de sa mort même si Salieri s'en accuse. Ce film reçu 8 Oscars en 1984 dont F. Murray Abraham pour celui du meilleur acteur dans le rôle de Salieri.

samedi 10 octobre 2009

Hier soir, j'ai (re)vu ... Match Point

Quelle claque ! J'étais déjà très admiratif des films de Woody Allen (mes préféres sont : September et Hannah et ses soeurs). Mais avec celui-là c'est un peu comme si ses fans de la première heure étaient récompensés. C'est un chef d'oeuvre machiavélique et à la morale très subversive. La morale est souvent chahutée dans les films d'Allen et Match Point confirme le cynisme d'une sorte de réalité propre au cinéma d'Allen. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu, Match Point raconte l'histoire d'un jeune entraineur de tennis (Jonathan Rhys-Meyers) d'un club huppé de Londres qui rencontre une famille bourgeoise dont il va épouser la jeune fille. Mais c'est sans penser que la rencontre avec la fiancée de son beau-frère va complètement chambouler ses plans. Attiré implacablement par la très sexy Nola Rice (Scarlett Johansson), il va mettre en péril son couple, son travail, ses relations... en somme, une vie bien établie. Les films d'Allen sont, pour la plupart, centrés sur les états d'âmes, les fantasmes et les émotions de ses personnages. Ses héros sont souvent des hommes à travers lesquels Woody Allen s'exprime. L'identification est donc souvent très forte ce qui procure forcément des sentiments et des réactions à ses spectateurs (qu'ils soient homme ou femme). Il est évident qu'une fille comme Nola Rice est attirante et Chris se laisse tenter peu à peu, ce qui l'amènera à cette passion destructrice. D'un autre coté, vivre cette passion n'implique pas pour lui la remise en cause de son couple ce qui fait de lui un lâche : avec sa femme puis avec sa maîtresse. Mais n'en disons pas davantage. Ce film mérite d'être découvert telle une tragédie grecque et c'est avec insistance que je vous conseille de le voir. Un chef d'oeuvre je vous dis !

mardi 6 octobre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Slumdog millionaire

Le dernier film de Danny Boyle (Trainspotting) est est devenu exceptionnellement célèbre. La faute aux Oscars qui lui en ont réservé 8 en 2009 ! Mettons de coté ce petit détail pour rester objectif face à ce film. Slumdog millionaire raconte l'histoire de Jamal Malik, 18 ans, indien des bidonvilles de Bombay qui, contre toute attente, se retrouve sur le plateau de la version indienne de Qui veut gagner des millions ?, à une bonne réponse des 20 millions de roupies. Pendant ce temps qui le sépare du jackpot, Jamal va devoir répondre à l'interrogatoire de la police qui voit en lui un tricheur, incapable d'être aussi cultivé quand on a grandit dans la rue. C'est à travers les questions et les réponses de ce jeu que Jamal va nous raconter son enfance, sa famille, son amour. Tout d'abord le concept de Boyle d'associer chaque question à un passage de la vie du héros est une belle idée. Il est clair que cette vie aussi malheureuse qu'elle soit a fait découvrir de nombreuses choses à Jamal : la violence, l'argent, la poésie, etc. Cela rend l'histoire passionnante et peu importe qu'elle soit vraie ou non. Ensuite, les acteurs sont attachants : les enfants surtout mais aussi ce couple de jeunes amoureux moins intéressés par l'argent que par leurs retrouvailles. L'actrice jouant Latika est d'ailleurs une jolie révélation : nous retrouverons Freida Pinto dans le prochain Woody Allen (ah ! ce Woody, toujours le premier sur les jolies filles). Enfin, la réalisation de Boyle est soignée : le choix de tubes actuels et très rythmés sur les images de bidonvilles est une réussite. Reste le rôle du présentateur télé : on a du mal à croire en cet escroc traitant son invité comme un chien des bidonvilles (slumdog) allant jusqu'à l'humilier en direct. Quoi qu'il en soit, ce film fera parti des bons crus de son réalisateur anglais dont l'inspiration n'a pas toujours été au rendez-vous.

Une des chansons du film Paper planes de Mia (sur des images du film) :

lundi 5 octobre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Qui a tué Bambi ?

Bambi est une jeune infirmière qui ne tient pas sur ses jambes. En tout cas, c'est le surnom qu'un neurochirurgien chevronné a donné à cette toute nouvelle stagiaire le jour où il est témoin de l'un de ces malaises. Cette rencontre est le point de départ d'un thriller hospitalier réunissant Sophie Quinton (l'infirmière) et le très convaincant Laurent Lucas en médecin troublant et flippant. L'atmosphère du film est glaciale et le fait que l'histoire se passe dans un grand centre hospitalier y est pour beaucoup : du coup, on stresse beaucoup sans jamais vraiment voir les atrocités qu'il s'y passe. Tout est suggéré et c'est en cela que le film est fort. Le scénariste Dominik Moll aussi connu pour ses réalisations telles que Lemming et Harry, un ami qui vous veut du bien est un spécialiste des ambiances tendues, où les personnages sont à cran et où l'inconscient et le rêve chevauchent la réalite. Dans Qui a tué Bambi ?, Bambi fait des rêves qui semblent avoir un sens et qui devraient l'aider dans sa quête de la vérite : mais en a-t-elle seulement conscience ? Quand Urgences fait naître des vocations, Qui a tué Bambi ? vous dégoutera de ce monde (in)hospitalier.

Bande-annonce :

dimanche 4 octobre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Pur week-end

Que feriez-vous si l'un de vos meilleurs amis, emprissonné pour trafic de drogues, vous demandait de le laisser d'évader pendant sa permission ? C'est face à ce dilemme qu'une bande de vieux copains se retrouve le temps d'une comédie sympathique. Pour ce film, Olivier Doran (Le coach) réunit une pléiade (ils sont 7) de comédiens (spécialistes des comédies) : Kad Merad, Bruno Solo, Anne Marivin (Bienvenue chez les Ch'tis) ou Valérie Benguigui (Jet Set). Le film a la bonne idée de ne durer qu'une heure et demi pendant laquelle on ne s'ennuie pas et on l'on rit même de bon coeur ! Il y a des invraisemblances, c'est sûr; mais ce film est l'exemple type du film de la chanson de Benabar "Le dîner", lorsqu'on n'a pas envie de sortir pour plutôt aller se cacher sous les draps avec une bonne pizza. A noter que la B.O. du film est excellente : Ten Years After, Smash Mouth, Katie Melua, etc.

vendredi 2 octobre 2009

Hier soir, j'ai vu ... Truands

Comme son titre et son affiche l'indiquent, Truands traite du grand banditisme (parisien actuel). La violence est donc au centre des débats que ce soit pour la lutte du pouvoir ou bien dans les relations avec les femmes par exemple. Les hommes apparaissent comme des êtres machos, violents, sans état d'âme. Et à ce jeu là, les acteurs s'en donnent à coeur de joie. Tout d'abord, Benoit Magimel jouant le rôle d'un truand tenant à son indépendance et semblant beaucoup plus intelligent que les autres. Mais il en fait des tonnes : surtout lorsqu'il fume ses clopes, hésitant entre mimer Robert de Niro ou Bruce Willis. Ensuite Philippe Caubère (Corti). Il interprète le grand chef, craint par tous jusqu'au jour où il se fait emprisonner : lui aussi surjoue son personnage de fou dangeureux. Les autres acteurs ne s'en sortent pas mieux (quelle idée d'avoir proposé un rôle à Tomer Sisley qui fait tâche dans cette bande de truands) mise à part Béatrice Dalle qui dans un rôle secondaire, représente parfaitement l'épouse de Caubère. Quant à l'histoire, elle est compliquée : beaucoup de personnages, pas vraiment de fil conducteur, on s'ennuie vite et le film paraît long. De plus, les relations entre les personnages sont peu expliquées ce qui ajoute au fait que décidément, on ne croit pas en cette histoire de truands pourtant bien décidés et assumant parfaitement leurs meurtres : voir la scène où après avoir ôter les yeux d'un traitre, Corti 'gobe' ses huitres ! Bon appétit.