mardi 28 juillet 2009

Hier soir, j'ai vu ... Garde à vue

Ce célèbre huis-clos réunissant les grandes stars de l'époque (Lino Ventura, Michel Serrault, Romy Schneider) est une étonnante épreuve psychologique autant pour les personnages que pour le spectateur. Le film est tellement bien fait que l'on sent petit à petit monter la pression jusqu'à se rendre compte que parfois on retient sa respiration ! Il raconte le face à face, le temps d'une nuit, entre un flic (Lino Ventura) et un notable (Michel Serrault) soupçonné du viol et du meurtre de deux jeunes filles. Le rapport de force est souvent inversé, on ne sait pas qui bluffe, qui veut paraître plus bête qu'il ne l'est et on est du coup très vite emballé par cette "Garde à vue" qui tente de démontrer que la frontière entre l'erreur judiciaire et le crime impuni est très mince. Les dialogues, écris par le talentueux Michel Audiard (Les tontons flingueurs, Un singe en hiver), rythment parfaitement les différents moments du film. Il n'est jamais évident de réaliser un huis-clos car on ne peut pas combler les trous d'un scénario vide d'explosions ou d'effets spéciaux. Claude Miller (L'effrontée, Un secret) réussit cet exercice haut la main plaçant ce film parmi les meilleurs du genre. A noter que Yves Montand fût un moment pressenti pour interprété le rôle du commissaire Gallien alias Lino Ventura.

lundi 27 juillet 2009

Hier soir, j'ai vu ... Sans arme, ni haine, ni violence

Ce film de et avec Jean-Paul Rouve raconte l'heure de gloire du plus ou moins célèbre gangster Albert Spaggiari. Ce cerveau qui mit en oeuvre le casse de la Société Générale de Nice en 1976 avait pour slogan "Sans arme, ni haine, ni violence" et se vantait d'être celui qui réussit le "casse du siècle" avec pour seule arme son intelligence et son ambition de gloire et de reconnaissance. La recherche de la reconnaissance est le vrai moteur d'Albert Spaggiari prenant les plus grands risques en faisant venir des journalistes chez lui et tout ceci pendant que la police française est à ses trousses. Sans doute moins connu qu'un autre gangster de l'époque - Jacques Mesrine - à qui le film fait un petit pied de nez téléphoné, il souffrait terriblement de ne pas être autant "N°1" que l'autre et avait une peur constante de tomber dans l'oubli. C'est sous cet angle que le film est intéressant : il nous fait découvrir un personnage grandguignolesque (voir ses déguisements) interprété par un Jean-Paul Rouve égal à lui-même. Le film est un peu court ce qui ne permet pas trop de comprendre comment le journaliste interprété par l'excellent Gilles Lellouche s'attache à notre vedette. Le film n'a pas les moyens du dyptique de Jean-François Richet ni l'ambition. Malheureusement, au final, il n'apporte pas un grand intérêt.

samedi 25 juillet 2009

Hier soir, j'ai vu ... Misery

Misery réunit tous les ingrédients du film parfait : l'actrice Kathy Bates (Titanic, Monsieur Schmidt) qui reçu pour sa performance l'Oscar de la meilleure actrice en 1991, l'acteur James Caan (Le parrain, Rollerball), une scénario en béton inspiré du roman éponyme de Stephen King et du réalisateur Rob Reiner (Quand Harry recontre Sally) qui en était à sa seconde adaptation d'un roman du maître de l'épouvante après le très réussi Stand by me. En écrivant le roman, Stephen King a dû mettre sur papier ses peurs les plus profondes car l'histoire raconte le huis clos terrifiant d'un écrivain a succès tombé malheureusement entre les mains de "sa plus fervente admiratrice". Pour ne pas trop dévoiler tout ce que contient ce très beau film, sachez simplement, qu'il est une réussite totale, contenant des moments de peurs intenses où l'on craint et on espère avec Paul Sheldon. Et cette réussite tient surtout à l'exceptionnelle composition de Kathy Bates qui réussit plus d'une fois à nous foutre les jetons ! Toutes les adaptations de Stephen King - romancier le plus adapté au cinéma - ne sont pas à la hauteur du roman original. Mais, heureusement pour nous, il y en a quelques-unes qui le sont et cette 17ème adaptation (!) en est l'exemple parfait. On peut aussi mentionner : La ligne verte, Les évadés, Shining. En conclusion, si vous n'avez pas vu ce film, profitez de ses multiples rediffusions à la télé pour le voir (ou le revoir) !

La bande-annonce :

mercredi 22 juillet 2009

Hier soir, j'ai vu ... 37°2 le matin

Que celui qui n'a jamais entendu parler de ce film, de son actrice bouillonnante, de ses scènes érotiques, et bien qu'il me laisse un commentaire sur ce blog ! C'est avec beaucoup de curiosité que j'ai (enfin) pu visionner ce film de 1986 qui fit la polémique à l'époque. Des scènes de sexe, il y en a. Mais elles restent toujours bien filmées, à l'image du film dans son intégralité qui est un véritable objet d'art. Il n'y a qu'à voir les longs plans séquences du soleil couchant, des paysages, des ruelles, qui ne servent à rien sinon à ajouter un peu de poésie à ce film racontant l'histoire somme toute réaliste d'un homme et une femme évoluant dans un monde qui semble l'être beaucoup moins. Les images sont très belles, la musique magnifique (Gabriel Yared) et finalement, on finit par s'attacher à ce couple où l'homme (joué par Jean-Hugues Anglade) tente de mettre de l'ordre dans sa vie face à une femme (Béatrice Dalle) qui montre une fragilité grandissante. Un film sur un couple à voir de préférence ... en couple.

Extrait :

mardi 21 juillet 2009

Hier soir, j'ai vu ... Ma vie en l'air

Quelle belle surprise que de tomber hier soir par hasard sur ce film ! Premier film de Rémi Bezançon, réalisateur du césarisé et excellent Le premier jour du reste de ta vie, Ma vie en l'air est un petit bijou d'humour réunissant dialogues truculents et comédiens charmants. Il ne se passe pas un instant sans que l'on rigole avec les acteurs tant les situations décrivant la vie de cet aérophobique joué par le très doué Vincent Elbaz sont remplies d'anecdotes que l'on a tous vécues un jour. La recherche de la femme de sa vie est le fil rouge de cette histoire semée d'embuches plus ou moins réalistes mais ô combien jouissives. Une vraie comédie donc avec une belle histoire et de bons comédiens. A voir de toute urgence !

dimanche 19 juillet 2009

Hier soir, j'ai vu ... Un monde sans pitié

Ce film parle d'amour pas de l'amour romantique du genre comédie sentimentale mais de l'amour fataliste et égoïste. A l'aube des années 90, un homme recherche cet amour dans un monde où il ne lui reste rien à part cet espoir de vivre La grande passion. Hippolyte Girardot incarne ce personnage très attachant sans boulot mais pas chômeur non plus, vivant aux crochets de son petit frère lycéen, qui avec une pointe d'humour noire décrit ce monde qui ne laisse pas de place à ceux qui hésitent, ceux qui ne savent pas, ceux qui n'ont pas d'ambition. Ce film, véritable étendard des étudiants de l'époque est souvent décrit comme un film culte. Outre Hippolyte Girardot qui reste d'une grande fraîcheur, le reste a un peu vieilli (notamment la musique trop souvent présente) même si l'histoire contée est universelle. Un bon film où les dialogues font mouche mais, au final, moins culte qu'il n'y paraît.

jeudi 9 juillet 2009

Hier soir, j'ai vu ... In bed with Madonna

Voici l'exemple-type de bonne idée d'Arte de diffuser ce film documentaire sur la tournée mondiale de Madonna en 1990. Sans être fan absolu de la "Material Girl", ce docu est très prenant pour peu qu'on s'intéresse un minimum aux grandes stars planétaires de la musique. Le film alterne entre images de concerts (rien de nouveau) et images hors concerts et là, ça devient très intéressant, jamais ennuyeux. On y découvre une Madonna méconnue, encore jeune, souvent drôle, déjà très charismatique voire un brin castratrice avec les hommes de son entourage. Les hommes justement qui sont au centre de ce documentaire parfois même interviewés sans qu'elle soit présente. On y voit un Warren Beatty (amant de l'époque) complètement dépassé par cette tornade, on y voit un père accepté malgré lui et contre ses convictions, les mises en scène sulfureuses de sa fille et on y voit surtout, une relation très particulière avec les membres masculins de sa troupe. Elle qui n'a eu que très peu de temps partagé avec sa mère (morte lorsqu'elle avait 5 ans), passe son temps, pendant la tournée, à materner ces grands garçons qui l'appellent "Maman". Bien sur, Madonna a une définition bien à elle du maternage mais c'est bien là qu'on la reconnait : la provocation encore et toujours. Un documentaire à voir donc et qui rappelle qu'elle est sans aucun doute la plus grande showwoman de l'histoire de la musique.

Extrait :

Hier soir, j'ai vu ... Recherche Susan désespérément

Si vous vous attendez à voir un film avec Madonna présente dans tous les plans, alors passez votre chemin. Le 1er rôle du film, c'est Rosanna Arquette et c'est avec une pointe de déception, que l'on constate que Madonna n'est finalement qu'un second rôle, un appât pour fans en manque. Ajouté à cela que le film n'a aucun intérêt, si ce n'est de rappeler le kitsch de l'époque et paradoxalement de s'étonner que la mode de cette époque est en train de revenir, Horreur ! (bottines, jeans slim, coiffure coque), vous ne perdrez rien à l'éviter. A noter tout de même, qu'on a revu depuis, la plupart des acteurs de ce film : Rosanna Arquette (Le grand Bleu, After Hours), Aidan Quinn (Légendes d'automne, Mission), Will Patton (Armaggedon, After Hours), John Turturro (The Big Lebowski, Barton Fink). Comme quoi, un navet peut être une bonne carte de visite ! Grâce à Madonna ? Je n'ose pas le croire.

dimanche 5 juillet 2009

Hier soir, j'ai vu ... Gran Torino


Alors, lorsque j'apprends que le prochain Clint Eastwood s'appelle Gran Torino, je me dis : "Dans quoi Clint s'est-il embarqué ? Un film de voitures qui pétaradent, sorte de Fast and Furious pour 3ème age, un peu à la manière de Space Cowboys (du même Clint) où l'on voyait le retour à la Nasa de 4 vieillards. Et puis non. Rien à voir. Alors lorsque j'apprends quelques jours après sa sortie que ce film est le plus gros succès de Clint Eastwood en France (quoi ! mieux que Million Dollar Baby ? ben oui...), cela éveille ma curiosité. Ressorti dans le cadre de la fête du cinéma, ce film raconte la (nouvelle) vie d'un tout jeune veuf se retrouvant seul face à ses démons du passé qui prennent le visage de ses propres voisins. Ce film traite du racisme, des douleurs enfouies de la guerre, de celles de la mort bien-sûr et aussi du fait que l'on est parfois plus proche de ceux que l'on croyait nos ennemis que de ses propres fils. Des thèmes profonds donc. Sauf que parfois, le film aurait gagné à raccourcir les passages avec le prêtre juvénile notamment; le seul personnage de Tao étant à mon gout suffisant pour vider cet ancien combattant de la guerre de Corée de ses démons les plus atroces. Une histoire de profonde amitiée entre deux hommes unis par l'amour et l'admiration pour une voiture. Cette voiture n'est qu'un symbole évidemment : elle ne sert à rien. Mais comme dans beaucoup de films, c'est souvent ce symbole, ce titre énigmatique qui donne envie de découvrir un film dont on ne sait rien avant d'être devant. (Encore) un bon film de Clint. Mention très spéciale pour la musique de fin composée, spécialement pour le film, par Clint lui-même et le grand (par le talent) Jamie Cullum.

Bienvenue !

Passionné de cinéma, les discussions autour des films vus par chacun restent mes discussions favorites. C'est lors de l'une de ces discussions, qu'est née cette idée de mettre en ligne les commentaires (très) personnels de mes dernières toiles. Cette idée n'est pas de moi mais celle d'un ami, qui au moment où je lui exposais les charmes de Match Point et de son actrice principale, me proposait de créer un site d'où il pourrait suivre mes dernières expériences cinématographiques qui ainsi guideraient les siennes. En conclusion, si ce site doit servir à une seule personne, ce le sera au moins pour ce cher ami.

Et puis, si vous passez tout de même par là, laissez-donc un petit commentaire en face du film de votre choix pour exprimer Votre avis !

Bien à vous !

Philippe